En deux mois, les violences brutales perpétrées par les forces de sécurité birmanes ont fait plus de 530 victimes civiles dont 35 enfants. Mais ce triste bilan est possiblement plus important puisque des centaines de Birmans ayant été arrêtés sont portés disparus. Le 27 mars, "journée des forces armées", fut la journée la plus sanglante avec plus de 100 personnes tuées dont 7 mineurs dans plusieurs villes du pays. La veille, la télévision d’État avait prévenu que les manifestants s’exposaient au “risque de prendre une balle dans la tête ou dans le dos”. Mardi 30 mars, plusieurs personnes sont tombées sous les balles de la junte à Muse, ville de l’Etat Shan, à Myitkynia dans l'État Kachin, à Mandalay et à Bago. Un mouvement en faveur de la démocratie s’organise de façon souterraine puisque des parlementaires ont créé, dans la clandestinité, le Comité pour représenter le Pyidaungsu Hluttaw (CRPH), mots birmans qui désignent l'organe législatif, afin de dénoncer le régime militaire.
