La Birmanie et le Bangladesh ont signé mardi dernier un accord sur le retour, échelonné sur deux ans, pour près de 650 000 réfugiés Rohingyas qui ont fui la Birmanie depuis le mois d'août. En novembre dernier, les deux pays s’étaient mis d’accord sur le principe du retour des réfugiés, il ne restait qu’à en concrétiser les modalités. L'annonce de cette échéance est le résultat de discussions qui ont commencé en début de semaine à Naypyidaw. L'accord prévoit la construction de cinq camps côté bangladais. Ils serviront de base pour la sélection des Rohingyas qui auront l’autorisation de retourner en Birmanie, où deux camps sont prévus pour les accueillir. Pour obtenir leur droit au retour, ils devront prouver avoir vécu en Birmanie. Du côté birman, les préparatifs ont commencé d'après le quotidien The Global new light of Myanmar, qui mentionne la visite, dimanche dernier, de membres du gouvernement birman sur le chantier d'un camp en cours de construction depuis le début du mois dans le Rakhine. Toujours selon le quotidien, le camp, situé à Hla Po Khaung, aura une capacité de 30 000 places, s'étendra sur 50 hectares et comprendra plus de 600 bâtiments. Les premiers réfugiés sont attendus dès le 23 janvier, selon les mesures de rapatriement convenues entre les deux pays. L'ambassadeur du Bangladesh à Yangon a jugé «impossible» le début des retours à cette date.
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