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20 000 Birmans de la région de Sagaing vont partir travailler en Chine

usine de chaussures en chineusine de chaussures en chine

Environ 20 000 personnes vont être formées puis envoyées travailler en Chine dans le cadre d’un accord de coopération signe entre le gouvernement de la région de Sagaing et une fondation chinoise de ressources humaines, a fait savoir le ministre régional du Travail, de l’Immigration et de la Population, U Moe Kyaw Thura. Pour entrer dans le cadre de cet accord, les candidats doivent avoir lors de leur scolarité passé avec succès le Grade 7, qui correspond plus ou moins à la 5ème en France, mais avec un niveau de connaissance et de savoir-faire nettement moindre. 

Une fois sélectionnés, les bénéficiaires du programme seront formés durant 6 mois à Monywa et à Swe Bo, dans la région de Sagaing, pour travailler dans des usines de fabrication de chaussures. Ils recevront aussi des cours de chinois pendant cette période d’apprentissage. A la sortie de formation, ils disposeront d’un emploi correspondant au niveau de savoir-faire qu’ils auront acquis, d’ouvrier de base à contremaître ou autre, et percevront un salaire en conséquence, avec un minimum mensuel garanti de 600 000 kyats (soit environ 350 euros), un montant considéré comme très élevé dans un pays où il est courant que les gens touchent à peine une centaine d’euros par mois, surtout dans la région très pauvre de Sagaing. Pour comparaison, 600 000 kyats est le salaire normal d’un comptable avec un diplôme de standard international et plusieurs années d’expérience, et un journaliste birman salarié gagne en général de l’ordre de 200 000 kyats par mois.

Dernier point important de l’accord : l’acheminement vers les lieux de travail se fera à un coût réduit – souvent les agences de placement prélèvent des sommes énormes sur les futurs travailleurs émigrés en les justifiant par le transport -, les cartes de travail seront gratuites et en cas de problème majeur entre des travailleurs et des employeurs, le gouvernement régional se porte garant et défendra les citoyens birmans en justice si nécessaire.

Pour le ministre, c’est un bon accord. « Je sais que beaucoup de gens en Birmanie disent du mal des Chinois et ne les aiment pas, et c’est vrai que certains Chinois sont de mauvaises personnes. Mais il y a aussi des bons Chinois et là nous avons pu trouver un bon accord. Il ne tient plus qu’aux Birmans de faire en sorte que tout se passe bien et que notre pays en tire profit. » Et le dirigeant d’ajouter que « en offrant des possibilités d’emplois aux habitant de la région de Sagaing, cela va permettre de diminuer les nombreuses activités illégales autour du vol de bétail et des coupes sauvages de bois pour la vente. Cela aidera un peu à lutter contre la déforestation. »

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Publié le 31 octobre 2019, mis à jour le 31 octobre 2019

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