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ŠamaŠ pour la première fois au Liban

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Vue de l'installation
Écrit par Rédaction LPJ Beyrouth
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 1 juin 2018

Communiqué de Presse

 

 

ŠamaŠ pour la première fois au Liban

L’œuvre de Zad Moultaka à Beyrouth avant une tournée mondiale

 

Sous le patronage et en présence de la Première dame, Madame Nadia Aoun, les amateurs d'art au Liban ont assisté au lancement de l'œuvre spectaculaire du célèbre artiste pluridisciplinaire et compositeur Zad Moultaka, intitulé ŠamaŠ. L'œuvre est exposée au Musée Sursock après son succès à la 57ème Exposition Internationale d’Art Contemporain de la Biennale de Venise 2017, et avant une tournée mondiale qui mènera l’installation en Finlande, en Angleterre, au Norvège et en Australie.

Avec son œuvre monumentale, ŠamaŠ, Zad Moultaka conjugue l’invention musicale avec la recherche plastique, dans une démarche radicale où la technologie naît de l’archaïque.

L'exposition qui en résulte est un moteur de bombardier adossé à un mur étincelant qui évoque le veau d’or et émet la relique crépusculaire psalmodiée composée par Zad Moultaka.

 

A travers cette installation, Moultaka tente de conjurer l’apocalypse arabe annoncée, qu'il dit «n'est pas incontournable», à travers l'utilisation du symbolisme inspiré des reliques, confrontant la barbarie avec ses propres armes.

«Le projet ŠamaŠ trouve son origine dans le Code d’Hammourabi, considéré comme la première table de loi, gravée sur une haute stèle de basalte noir près de 2000 ans avant notre ère. En haut de ce majestueux totem figure ŠamaŠ, le dieu Soleil. Tout comme la lumière disperse les ténèbres, ŠamaŠ expose le mal en pleine lumière et met fin à l’injustice» explique Zad Moultaka.

Il ajoute « Au sein de notre civilisation qui se perd sur les rives du matérialisme et se noie à la surface du visible, il est impératif et urgent de questionner le sacré dans le cœur même de l’homme. Ce projet se veut au centre de ce questionnement à travers un dialogue spatial, temporel et sonore entre Ur en Irak, Beyrouth au Liban et Alep en Syrie, lieux de terribles violences passées et actuelles et tout de puissance symbolique. »

 

Lors du vernissage, une pièce musicale intitulée «ŠamaŠ Itima» (Soleil Obscur) a été présentée par le choeur de l'Université Antonine sous la direction du Père Toufik Maatouk.

 ŠamaŠ Itima, nouvelle création originale de Zad Moultaka pour 32 chanteurs et partie  intégrante  de  l’installation ŠamaŠ, s’inspire  des langues anciennes. Elle emprunte son texte à l’hymne au dieu Sumérien de la justice, et puise dans un lexique akkadien des mots mutilés, amputés comme après une déflagration d’un missile tombé en plein milieu de la langue. Alors  que  les  voix  humaines  et  terrestres  peinent  à  avancer  dans  une  matière boueuse qui emprisonne les sons, un chant céleste plane au-dessus des têtes, une étrange mélodie surgie d’un réacteur de bombardier datant des années 1950. Dans cette tragédie qui s’abat sur le Moyen Orient, ŠamaŠ fait ainsi chanter la violence à défaut de la taire.

 

 

ŠamaŠ a été présentée au Pavillon du Liban à la 57ème Exposition Internationale d’Art Contemporain de la Biennale de Venise 2017, ayant eu pour commissaire Emmanuel Daydé.

 

Zad Moultaka sera en conversation avec Gregory Buchakjian le Lundi 4 Juin à 18:00 au Musée Sursock. Invitation ouverte au public.  

 

L’exposition se poursuit jusqu’au Lundi 25 Juin au Musée Sursock.

Horaires d’ouverture: Lundi au Dimanche de 10:00 à 18:00. Jeudi de 12:00 à 21:00. Fermé le Mardi

 

 

Facebook: Zad Moultaka

Instagram: zadmoultaka

www.zadmoultaka.com

 

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Zeina Arida, Nadine Saddi Zaccour, la Première dame Madame Nadia Aoun et Zad Moultaka (Crédit Photo: Wael Hamzeh) 

 

 

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Publié le 1 juin 2018, mis à jour le 1 juin 2018

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