

Le leader sunnite Saad Hariri a annoncé son soutien à la candidature du général chrétien, appuyé par le Hezbollah chiite. Il devrait être élu par les députés le 31 octobre prochain, mettant fin à deux ans de vide à la tête de l'Etat libanais.
Photo : Général Aoun
Sauf coup de théâtre, Michel Aoun devrait devenir le nouveau président du Liban après le soutien apporté jeudi par l'ancien Premier ministre Saad Hariri, le fils de l'ancien chef du gouvernement libanais Rafic Hariri, assassiné en 2005.« C'est une décision qui découle de la nécessité de protéger le Liban, son système (politique) et l'Etat », a expliqué M. Hariri pour justifier son choix. Le leader sunnite soutenait jusque-là une autre candidature, celle du chef du courant Marada Sleiman Frangié, issu comme M. Aoun de la coalition dite du « 8 Mars » dont le Hezbollah est le pivot.
Certains élus du courant du Futur ont néanmoins exprimé leur hostilité à la candidature de Michel Aoun, allié du Hezbollah. Les institutions politiques sont paralysées notamment en raison des antagonismes suscités par la guerre en Syrie entre partisans du régime de Bachar el-Assad, dont le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL) fondé par Michel Aoun, et les détracteurs du pouvoir de Damas comme le Futur.
Photo : Saad Hariri

Michel Aoun sera élu le 31 octobre, lors de la 46ème réunion du Parlement organisée pour élire un président, le vote ayant jusqu'alors échoué car la majorité des députés, notamment ceux favorables à Michel Aoun et ses alliés chiites du Hezbollah, avaient boycotté les séances précédentes.
Au Liban, le président est élu par le Parlement, qui compte 128 députés répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans. Le président est un chrétien maronite, le Premier ministre est musulman sunnite et le président du Parlement chiite.
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La Rédaction (www.lepetitjournal.com/Beyrouth) jeudi 20 octobre 2016



