Le 20 mars dernier avait lieu la Journée Internationale de la Francophonie. Au Liban, celle-ci s'est traduite par une soirée à Station Beirut, organisée par l'Institut Français et l'Agence Universitaire de la Francophonie.
Cette année, l'Institut Français avait placé la Francophonie sous le thème ?Art et Technologie'. A cet effet, des stands de start-up libanaises se sont emparés de l'espace culturel Station Beirut. Think-tanks, médias, plateforme destinée à la découverte de livres du monde entier, organisation promouvant la science et l'ingénierie auprès des plus jeunes, ou encore réalité virtuelle. Les visiteurs ont pu déambuler parmi les différents stands d'entrepreneurs, poser leurs questions et tester les produits.
Le temps fort de la soirée a été la remise du prix Hackathon Réalité Virtuelle par Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement et de la Francophonie. Le concours consistait en des créations de vidéos de réalité virtuelle à 360°. Les participants, encadrés par des professionnels, avaient 48h pour créer des ?uvres en réalité virtuelle, de la conception à la post-production. Les vidéos étaient présentées au public lors de la Journée Internationale de la Francophonie.
Suite à cela, plusieurs conférences se sont succédé. L'une d'elles, intitulée ?Anti conférence : L'information à l'heure des réseaux sociaux !' était animée par Labne&Facts, ?le média de la quête de l'identité libanaise'. La particularité de ce support ? Il n'existe que sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et Tumblr. ?L'idée c'est que l'information vienne à vous, explique Soraya Hamdan, co-fondatrice du média. Aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il faut savoir être hyper sexy et concis à la fois'. Après avoir exposé les règles du journalisme, Marie-José Daoud, autre fondatrice de Labne&Facts, a fait savoir qu'un faux événement allait se dérouler et qu'il fallait le couvrir comme 'un journaliste du futur'.
Quelques courageux se sont ainsi essayé à l'exercice et ont pendant un temps imparti questionné les témoins et posté leur compte-rendu en ligne, sur le support de leur choix.
Sur les autres table-rondes la relation Art-Nouvelles Technologies est plus largement évoquée. Une question est posée : quelle est la place de l'art face aux nouvelles nechnologies parfois envahissantes ? Le représentant du Centre Suisse d'Electronique et de Microtechnique (CSEM) ne mâche pas ses mots et déclare: ?En Suisse, il y a dix ans, on avait déjà ce qui est présenté ici. Maintenant cela ne sert plus à rien d'innover s'il n'y a pas la dimension artistique. Prenons l'exemple du t-shirt intelligent. S'il n'est pas esthétique personne ne le portera. Il faut apprendre à intégrer d'une façon artistique les nouvelles technologies'.
La soirée s'est achevée sur une note musicale avec le concert de la chanteuse libano-grecque, Marina Abourgely, accompagnée par trois musiciens. Les classiques français ont côtoyé musiques arabe et grecque.