L’actualité de ces sept derniers jours a été marquée par la baisse relative des tensions à la frontière entre le Liban et Israël, le retour d’une figure de l’ex milice pro-israélienne au Liban-Sud et la visite du n°2 du département d’Etat américain.
Hezbollah/Israël : calme précaire au Liban-Sud
Après la poussée de fièvre de dimanche dernier dans la zone frontalière, la tension militaire est redescendue d’un cran, même si l’armée israélienne a envoyé des drones de reconnaissance au-dessus du Liban-Sud, dont un ayant été abattu par le Hezbollah, et que le leader du parti chiite, Hassan Nasrallah, a de nouveau menacé Israël de représailles en cas d’agression et prêté allégeance à l’Iran lors d’un virulent discours à l’occasion d’Achoura, la fête sacrée des chiites, qui a suscité l’indignation des opposants politiques du Hezbollah.
Un ancien cadre libanais d’une milice pro-israélienne du Liban-Sud arrêté
Quelques jours après être revenu au Liban qu’il avait fui pour Israël à la fin des années 90, Amer Élias Fakhoury, un ancien chef militaire de l’Armée du Liban-Sud, une milice libanaise pro-israélienne très active durant la guerre civile, a été arrêté, entendu par la Sûreté générale et déféré auprès de la justice militaire pour ses liens actuels avec Israël. Condamné par contumace à 15 ans de prison en 1996 pour intelligence avec l’ennemi, l’ex-responsable de la prison de Khiam pendant l’occupation israélienne du Liban-Sud n’a jamais été jugé pour les tortures infligées à ses prisonniers, crimes qui sont aujourd’hui prescrits.
Un très-haut responsable US en visite au Liban
Le secrétaire d'Etat américain adjoint pour le Proche-Orient, David Schenker, a effectué une tournée auprès des plus hauts responsables libanais pour mettre en garde contre les agissements du Hezbollah, laissant entendre que des sanctions pourraient tomber contre des alliés du parti chiite, dont quatre importants cadres ont été mis à l’index par le Trésor US. Par ailleurs, les dirigeants libanais ont exprimé le souhait que Washington poursuive sa médiation entre le Liban et Israël sur la délimitation de leurs frontières.
Plus d’élection partielle à Tyr, le candidat du Hezbollah élu d’office
La démission d’un député du Hezbollah, Nawwaf Moussaoui, avait entraîné l’organisation d’une élection législative partielle à Tyr, prévue pour le 15 septembre. Le Hezbollah a désigné un candidat, deux autres candidates s’étaient déclarées, avant qu’elles se désistent la semaine dernière sur insistance du parti chiite. Sans concurrent, Hassan Ezzeddine est donc élu d’office.