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Gouvernement, Nasrallah, précarité… l’actu de la semaine au Liban

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Écrit par Rédaction LPJ Beyrouth
Publié le 9 février 2019

L’actualité de ces sept derniers jours a été marquée l’adoption express du document fixant la politique générale du cabinet, les deux discours du leader du Hezbollah et l’immolation d’un père de famille qui n’avait pas les moyens de payer la scolarité de ses enfants.
 

Après la déclaration ministérielle, le vote de confiance
Le nouveau gouvernement de Saad Hariri n’a mis que quelques jours à adopter sa « déclaration ministérielle » qui fixe les grandes lignes de son action. Ce texte consensuel, qui ressemble au précédent, enjambe les dossiers explosifs comme celui des armes du Hezbollah ou de la Syrie et de ses réfugiés tout en mettant l’accent sur la nécessité des réformes économiques « douloureuses ». Le Parlement doit voter la confiance au gouvernement la semaine prochaine.

 

La tragédie d’un père en difficulté financière qui s’immole par le feu
Vendredi matin, Georges Zreik, un père de deux enfants, se rend devant le collège de ses enfants à Bkeftine, dans le Koura, au Liban-Nord. Il s’asperge d’essence et s’immole. Il ne survivra pas à ses brûlures. L’homme était pressé par la direction de l’établissement de régler les frais scolaires qui s’étaient accumulés depuis cinq ans. Cette tragédie a fait réagir les réseaux sociaux et la classe politique, qui y voit le signe alarmant de la dégradation de la situation économique du pays.

 

Gouvernement : Joumblatt allume la mèche
Deux crises gouvernementales en une semaine. La naissance du nouveau cabinet a été quelque peu ternie par le chef druze Walid Joumblatt qui a reproché dimanche dernier au leader du CPL, Gebran Bassil, de s’être substitué au Premier ministre Saad Hariri dans la formation du gouvernement, et à ce dernier d’avoir accepté cette situation. Les deux camps alliés de Joumblatt et de Hariri ont tenté cette semaine d’aplanir leurs différends.

 

Discours fleuves de Nasrallah
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé cette semaine deux discours fleuves, notamment à l’occasion du 40ème anniversaire de la révolution en Iran. Le leader chiite a assuré que le nouveau cabinet n’était pas contrôlé par son parti, comme l’avait déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a également proposé que l’Iran équipe l’armée libanaise en armes, une idée rejetée par les opposants au Hezbollah pour qui c’est au parti chiite de livrer ses armes à l’armée libanaise.

 

Polémique sur les réfugiés syriens
Le ministre d’Etat sortant aux Affaires des réfugiés a refusé d’effectuer la cérémonie de passation de pouvoir avec son successeur. Le ministre sortant Mouïn Merhebi, membre du courant du Futur, a expliqué qu’il refusait de serrer la main à son successeur, Saleh Gharib, proche du druze pro-Damas Talal Arslane, qui compte « livrer les réfugiés aux bourreaux ». M. Joumblatt avait déjà critiqué le choix de M. Gharib pour cette fonction. Les soutiens de M. Gharib ont répondu que M. Merhebi faisait tout pour interdire que les réfugiés syriens retournent chez eux. 

 

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Publié le 9 février 2019, mis à jour le 9 février 2019

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