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ELECTIONS – La géographie électorale libanaise

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Écrit par Rédaction LPJ Beyrouth
Publié le 5 mars 2017, mis à jour le 16 février 2018

Le système politique fait cohabiter grands partis politiques ultra majoritaires au sein de leurs communautés respectives et barons locaux surtout présents sur la scène politique chrétienne.

Photo : Répartition des sièges de députés par coalition politique en 2009 (Source : Atlas du Liban - 2016)


BEYROUTH (19 sièges)
- Beyrouth I (5 sièges : 1 maronite, 1 grec-orthodoxe, 1 grec-catholique, 1 arménien-orthodoxe, 1 arménien-catholique)
Les quartiers chrétiens de la capitale sont âprement disputés entre les partis chrétiens traditionnels, notamment les Kataëb et le CPL. Le parti arménien Tachnag a également un vrai poids électoral, tout comme le ministre d'Etat Michel Pharaon. Compte tenu des alliances actuelles, c'est l'électorat Forces libanaises (FL) qui ferait basculer l'élection.

- Beyrouth II (4 sièges : 2 arméniens-orthodoxes, 1 sunnite, 1 chiite)
Une circonscription créée pour les élections de 2009 sur la base d'un accord entre les partis. Ainsi, le député sunnite a été choisi par le Courant du Futur, le député chiite par le mouvement Amal dirigé par le chef du Parlement Nabih Berry et les deux sièges arméniens ont été attribués au Tachnag et au Hunchnak, proche du 14 Mars.

- Beyrouth III (10 sièges : 5 sunnites, 1 chiite, 1 druze, 1 grec-orthodoxe, 1 protestant, 1 « minorités »)
Le bastion du Courant du Futur et de Saad Hariri, dont c'est la circonscription. 

 

MONT-LIBAN (35 sièges)
- Jbeil (3 sièges : 2 maronites, 1 chiite)

Le CPL, désormais renforcé par l'apport non négligeable des voix FL, et le Hezbollah partent avec une longueur d'avance sur leurs concurrents, non affiliés et proches du 14 Mars.

- Kesrouan (5 sièges : 5 maronites)
Une circonscription disputée dans laquelle les barons locaux, issus de familles traditionnelles de la région, sont au moins aussi puissants que les partis chrétiens.

- Metn (8 sièges : 4 maronites, 2 grecs-orthodoxes, 1 grec-catholique et 1 arménien)
Une circonscription disputée dans laquelle le CPL, les FL et le Tachnag devraient être opposés aux Kataëb et à l'ancien ministre Michel Murr.

- Baabda (6 sièges : 3 maronites, 2 chiites, 1 druze)
L'alliance entre le CPL, renforcé par l'apport non négligeable des voix FL, et le Hezbollah, laisse peu de chances aux candidatures issues des familles traditionnelles.

- Aley (5 sièges : 2 druzes, 2 maronites, 1 orthodoxe)
La prédominance du PSP dirigé par le leader druze Walid Joumblatt  devrait être très sérieusement challengée par le rapprochement des FL avec le CPL.

- Chouf (8 sièges : 3 maronites, 2 druzes, 2 sunnites, 1 grec-catholique)
Moins qu'à Aley, la prédominance de M. Joumblatt devrait être challengée par le rapprochement des FL avec le CPL.

 

LIBAN-NORD (21 sièges)
- Tripoli (8 sièges : 5 sunnites, 1 alaouite, 1 maronite, 1 grec-orthodoxe)

La capitale du Liban-nord compte plusieurs anciens Premiers ministres et ministres. Le résultat sera déterminé par la configuration des alliances entre le Futur, l'ex-chef du gouvernement et milliardaire Najib Mikati et l'ancien ministre de la Justice Achraf Rifi, reprochant à M. Hariri d'avoir « trahi » les idéaux du 14 Mars.

- Minnieh-Denniyeh (3 sièges : 3 sunnites)
Un bastion imprenable du Courant du Futur.

- Koura (3 sièges : 3 grecs-orthodoxes)
Une circonscription âprement disputée où le résultat sera déterminée par la configuration des alliances entre le Courant du Futur, les FL, les Marada , le CPL et le Parti social nationaliste syrien (PSNS).

- Zghorta (3 sièges : 3 maronites)
L'homme fort de la circonscription, le chef des Marada, le député Sleimane Frangié, sera très sérieusement challengé par le CPL et les FL.

- Bcharré (2 sièges : 2 maronites)
Un bastion imprenable des FL.

- Batroun (2 sièges : 2 maronites)
Une circonscription disputée entre le chef du CPL, Gebran Bassil, et les FL d'un côté, et l'ancien ministre Boutros Harb, soutenu par les Kataëb, de l'autre.

 

AKKAR (7 sièges)
- Akkar (3 sunnites, 2 orthodoxes, 1 maronite, 1 alaouite)

Le Courant du Futur est le parti le plus fort de la circonscription, où le poids des familles n'est pas négligeable, tout comme la configuration de la compétition côté chrétien entre le député du Futur Hadi Hobeiche, le CPL et les Marada.

 

BEKAA (13 sièges)
- Zahlé (7 députés : 2 grecs-catholiques, 1 grec-orthodoxe, 1 maronite, 1 arménien-orthodoxe, 1 sunnite, 1 chiite)

L'une des circonscriptions-clés du pays. La configuration des alliances entre les notables de la circonscription comme les Skaff, les Fattouche ou les Maalouf, les partis chrétiens, le Futur et le Hezbollah sera déterminante.

- Bekaa-Ouest-Rachaya (6 sièges : 2 sunnites, 1 chiite, 1 druze, 1 maronite, 1 grec-orthodoxe)
Une circonscription remportée lors des dernières élections par l'alliance entre le Futur et le PSP, où l'électorat sunnite et chrétien sera déterminant.

 

BAALBECK-HERMEL (10 sièges)
- Baalbeck-Hermel (6 chiites, 2 sunnites, 1 maronite, 1 grec-catholique)

Un bastion imprenable du Hezbollah

 

LIBAN-SUD (12 sièges)
- Jezzine (3 sièges : 2 maronites, 1 grec-catholique)

Le CPL et Nabih Berry sont les deux principales forces de la circonscription, imprégnée par la donnée des grandes familles. La question est de savoir s'ils feront liste commune.

- Saïda (2 sièges : 2 sunnites)
Face à la famille traditionnelle des Saad, le Courant du Futur domine largement cette circonscription.

- Zahrani (3 sièges : 2 chiites, 1 grec-orthodoxe)
Le bastion d'Amal et de Nabih Berry.

- Tyr (4 sièges : 4 chiites)
Le Hezbollah et Amal règnent sans partage.

 

NABATIYE (11 sièges)
Nabatiyé (3 sièges : 3 chiites)

Le Hezbollah et Amal règnent sans partage.

Marjeyoun- Hasbaya (5 sièges : 2 chiites, 1 sunnite, 1 druze, 1 grec-orthodoxe)
Amal, le Hezbollah et les petits partis « pro-syriens » règnent sans partage

Bint-Jbeil (3 sièges : 3 chiites)
Amal et le Hezbollah règnent sans partage.


Lire aussi :
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La Rédaction (www.lepetitjournal.com/Beyrouth) dimanche 5 mars 2017

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Publié le 5 mars 2017, mis à jour le 16 février 2018

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