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Baignade, cannabis, gouvernement…l’actu de la semaine au Liban

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Écrit par Rédaction LPJ Beyrouth
Publié le 20 juillet 2018, mis à jour le 21 juillet 2018

L’actualité de ces sept derniers jours a été marquée par la publication des résultats d’analyses du CNRS sur l’eau de mer et l’éventuelle légalisation du cannabis à visée thérapeutique.

 

Le CNRS-Liban a testé l’eau de mer à différents points
Cette semaine, le Centre national de recherche scientifique (CNRS) libanais a publié les résultats d’analyses de l’eau de mer faites sur 25 points au large des côtes du pays. Les secteurs situés à Antelias, dans le Metn, à Ramlet el-Baïda et la zone de Manara à Beyrouth, sont extrêmement pollués et considérés comme impropres à la baignade. Ailleurs, l’eau est considérée comme passable ou bonne.

 

La légalisation du cannabis médical prochainement débattue au Parlement
Mercredi, le président du Parlement Nabih Berry a annoncé une révision de la législation libanaise sur le cannabis thérapeutique. Le cabinet d’audit McKinsey avait proposé cette piste pour relancer l’économie  du pays. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) le Liban était le quatrième producteur mondial de cannabis en 2017. Cette production illégale est concentrée dans la région de la Bekaa, contrôlée par le Hezbollah. Les bénéfices de cette production profitent aux réseaux illégaux.

 

Une employée de maison expulsée en pleine procédure judiciaire
Chamilla, une travailleuse kényane victime d’une agression considérée raciste par certains, a été expulsée en raison de sa situation irrégulière. Ce renvoi intervient malgré la tenue du procès jugeant ces faits. Le 17 juin à Bourj Hammoud, dans la banliueue nord de Beyrouth, Chamilla et une compatriote sont violemment agressées par plusieurs personnes dans la rue. La vidéo témoignant de l’agression est publiée et relayée sur Facebook. Les deux ressortissantes kényanes ont porté plainte contre leurs agresseurs. Le procès se tient devant le Tribunal militaire car l’une des personnes impliquées est un soldat.

 

La nouvelle barge controversée en service trois mois de plus
Lundi, le ministre sortant de l’Énergie, César Abi Khalil, a annoncé que le troisième navire-centrale loué à l’opérateur turc Karadeniz restera au large de Jiyeh, au Sud-Liban, jusqu’au 16 octobre au plus tard. Ce bateau producteur d’électricité fournira deux heures de courant supplémentaires à un coût de production peu élevé. Les deux premières barges déployées en 2013 avaient déjà suscité des polémiques. Par ailleurs, M. Abi Khalil a indiqué que le parc éolien bâtit dans le Akkar, au Liban-nord,, premier programme d’énergie renouvelable du pays, n’aura pas besoin d’être subventionné. Il est prévu que les trois sociétés privées associées à ce projet revendent l’électricité produite à EDL pendant 20 ans.

 

Apaisement dans la formation du gouvernement
Les tensions apparues à la suite des élections législatives entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaies semblaient s’apaiser mais une interview du chef des FL, Samir Geagea, critiquant le chef du CPL, Gebran Bassil, a remis de l’huile sur le feu. La difficulté de trouver un accord entre le CPL et les FL est au centre des enjeux de la formation du gouvernement. Le Premier ministre Saad Hariri a insisté sur ses efforts pour instaurer un « climat positif ». Le patriarche maronite Mgr Bechara Raï a d’ailleurs réuni les représentants des partis chrétiens la semaine dernière. Le chef de gouvernement souhaite une représentation de chacun des blocs parlementaires au sein du cabinet afin de former un « gouvernement d’union nationale ».

 

Costa Brava : les travaux continuent malgré l'interdiction judiciaire
Mardi, un juge a ordonné le gel du projet d'agrandissement de la décharge de Costa Brava au sud de Beyrouth en attendant la délivrance d’un rapport d'experts. Cette décharge, construite au bord de la mer, est saturée depuis plusieurs mois. Malgré la décision de justice, les travaux ont repris. Le collectif "Mouttahidoun" (« unis » en arabe), dont les avocats ont plaidé en faveur de l’arrêt des travaux, a dénoncé cela, appelant "le peuple libanais, les activistes et les médias" à protester sur les lieux.

 

Un journaliste belge devant le Tribunal militaire
Maroun Labaki, un journaliste belge d’origine libanaise, a été interpellé à l’aéroport de Beyrouth pour avoir réalisé des reportages en Israël. Il a été retenu pendant cinq heures à la Sûreté générale pour être interrogé sur ses activités. Le lendemain, M. Labaki a été déféré devant le Tribunal militaire avant d’être relâché puis autorisé à repartir en Belgique. Cette affaire rappelle que l’Etat libanais ne reconnait pas Israël et interdit à ses citoyens de se rendre dans ce pays frontalier.

 

 

 

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Publié le 20 juillet 2018, mis à jour le 21 juillet 2018

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