L’un des derniers géants de la chanson française, qui s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi, à l'âge de 94 ans, s’est produit une vingtaine de fois au pays du Cèdre.
La mort de Charles Aznavour a été vécue au Liban comme un choc. Pour son public libanais qui l’a adulé pendant 60 ans, il était sans doute celui qui incarnait le mieux la chanson française. Le parcours de Shanourh Varenagh Aznavourian, l’immigré aux origines arméniennes, dont les parents ont fui le génocide, qui s’est fait une place à Paris avant de conquérir le monde, fait écho à une certaine vision du Liban.
De 1955 à 2017, le « grand Charles » a écumé les plus grandes scènes et festivals du pays. Il se produit à sept reprises avant le déclenchement de la guerre civile en 1975, dans des lieux mythiques de l’époque, à Beyrouth et ailleurs. En 1977 à Byblos, Il est la première star à chanter au Liban après le début du conflit. Il ne revient que 15 ans plus tard, en 1992, au collège Mont La Salle, à Aïn Saadé.
Il chante ensuite à l’occasion du festival de Baalbeck en 1999, puis au Forum de Beyrouth en 2001. Cette année-là, il est fait commandeur de l’Ordre national du Cèdre, en récompense de sa carrière. Il revient au Liban en 2009 dans le cadre du festival de Beiteddine et en 2012 pour le festival de Jounieh. Il se produit pour la dernière fois au Liban en 2017 au festival de Faqra-Kfardebiane.