ADDITION est inspirée d’une histoire vraie. Non, pas exactement. Disons que la première réplique de la pièce est inspirée d’une histoire vraie. Enfin, presque.
Bon, voilà comment tout a commencé :
Un matin, lors de la tournée de ma précédente pièce « Une semaine... pas plus ! », j’ai dit à mes deux partenaires que je regrettais de les avoir invités à dîner la veille et je voulais savoir si ça ne les dérangeait pas de me rembourser.
Tous les deux ne m’ont évidemment pas pris au sérieux (ils avaient raison, je ne suis pas radin à ce point) et ils ont beaucoup ri. Passé cet instant de rigolade, j’ai immédiatement trouvé que ce dialogue serait un formidable point de départ pour une pièce si le personnage qui demande qu’on le rembourse ne plaisantait pas.
ADDITION est donc inspirée d’une vraie plaisanterie. Finalement, cette pièce pose un dilemme universel et intemporel. Il y a deux sortes d’individus sur terre : celui qui accepte et celui qui n’accepte pas. Celui qui n’a pas envie de se fâcher et celui qui n’a pas peur du conflit. En écrivant cette comédie, j’ai imaginé que mon Addition était un peu comme le prénom de Delaporte et La Patellière ou comme le tableau blanc d’Art de Yasmina Reza.
Je ne suis pas en train d’oser une comparaison bien présomptueuse avec ces deux classiques, mais quand on écrit, on est forcément inspiré.
Voilà donc les univers auxquels j’ai pensés en inventant ces personnages. À l’époque du « Carton », je me permettais de citer Friends et Feydeau, plus tard, j’ai parlé de Jean Poiret et Lubitsch pour « Une semaine... pas plus ! ». À priori, je suis donc toujours aussi inconscient et je n’ai pas peur de mentionner des références écrasantes.
Si je parle d’Art et du Prénom, c’est que ce tableau et ce prénom ne sont finalement que des « prétextes » pour découvrir des personnages, ce sont des points de départ très forts qui vont permettre à des personnages de tout mettre sur la table.
Cette Addition est, me semble t’il, elle aussi un déclic et un catalyseur qui va donner l’occasion, le temps d’un weekend, à ces trois amis de tout se dire ou presque...
Depuis ma première pièce « Le Carton », j’ai pris l’habitude d’écrire des comédies qui parlent de ma génération, des comédies qui soulignent nos angoisses, nos défauts, nos envies et nos aigreurs. À 40 ans passés, j’ai eu envie de raconter l’histoire de Jules, Axel et Antoine, ces trois quadras qui me ressemblent un peu. Non, beaucoup.
Par Clément Michel
Une production 62 events by Josyane Boulos
7-8-9-10-11 Mars 2018
Théâtre Monnot
Durée 1h30
Billets en vente chez Antoine toutes branches et en ligne: https://www.antoineticketing.com/index.php?event_id=4880
Plus d’infos sur 62events.com
Tel: 70 62 62 00