Suite aux raids de l'armée effectués à Ersal, il y a dix jours, la question des camps de réfugiés syriens est revenue au c?ur de l'actualité.
Photo : Camp informel de réfugiés syriens dans la Bekaa, UK Department For International Development (Source : Wikimedia)
Le 30 juin, l'armée libanaise a mené plusieurs opérations dans les camps informels de réfugiés d'al-Nour et d'al-Qariya dans la région de Ersal, frontalière avec la Syrie. Lors de ces raids visant à démanteler des filières jihadistes, cinq kamikazes se sont faits exploser blessant sept militaires et tuant une fillette. Plus de 300 personnes ont alors été interpellées, et sept syriens sont décédés suite à ces arrestations. Les circonstances de ces décès soulèvent un certain nombre d'interrogations et font polémique.
Les 1er et 2 juillet, deux incendies ont fait deux victimes dans les camps de réfugiés de Qab Elias et de Bar Élias, dans la Bekaa. Une grande partie des tentes de ces campements ont été brulées. Les autorités n'ont pas pu établir l'origine des deux feux.
Par ailleurs, l'aviation syrienne a multiplié les bombardements contre les groupes islamistes installés dans ce secteur.
La zone d'Ersal a d'abord été un point de passage pour les réfugiés syriens après le déclanchement de la guerre en Syrie. Celle-ci est aussi devenue une aire de repère pour des groupes islamistes, utilisant les montagnes environnantes comme refuge. Les opérations actuelles s'inscrivent dans la volonté de l'armée libanaise de reprendre le contrôle sur ces territoires.
Plus d'un million de Syriens ont trouvé refuge au Liban depuis mars 2011, date du déclanchement du conflit. Avec les derniers développements dans la guerre et la stabilisation de certaines zones, le retour dans le pays de ces réfugiés semble désormais possible. Les modalités de ces rapatriements font également l'objet de controverses, notamment concernant le rôle qui doit être dévolu au régime syrien.
Victor LACHENAIT (www.lepetitjournal.com/Beyrouth) lundi 10 juillet 2017
Inscrivez-vous à notre newsletter gratuite !
Suivez nous sur Facebook et sur Twitter