En 2014, 15.000 personnes ont entrepris les démarches nécessaires à la création d'une entreprise ou d'un commerce (contre 25.820 créations d'entreprises à Paris en 2014, hors auto-entrepreneurs), indiquent les chiffres dévoilés par Barcelona Activa, organisation qui aide au développement économique de la capitale catalane.
(www.photo-libre.fr/)
Des chiffres très encourageants, qui montrent que le projet de monter une entreprise est de plus en plus prisé, ce qui a tendance à prouver la confiance accordée au territoire catalan quant à son pouvoir économique. Les starts-up venues de l'étranger et notamment de France sont également nombreuses à s'installer en Catalogne. Zoom sur ces entrepreneurs français qui choisissent la Catalogne pour donner corps à leur projet.
"El Mirador", un débat dédié aux nouvelles entreprises de Barcelone
Ce lundi, de nombreux journalistes, sociologues ou encore directeurs d'opération se sont réunis afin d'aborder les thèmes du talent, de la connaissance et de l'entreprenariat à Barcelone.
Les propos de Susana Tintoré, rapportés par La Vanguardia, précisent que Barcelone détient un fort potentiel, mais à petite échelle : "Lorsque quelqu'un entreprend à Barcelone, il le fait d'une manière locale. Aux États-Unis par exemple, lorsqu'un projet prend forme, il est généralement destiné au monde entier. L'écosystème entrepreneurial de Barcelone est puissant, il y a de bonnes idées et de l'argent, mais il est petit. Il doit se développer pour promouvoir de meilleurs projets, avec plus de moyens [?]"
Autre sujet traité, l'attractivité de Barcelone pour les entrepreneurs étrangers. Les nouveaux talents viennent pour la plupart des frontières extérieures à l'Espagne, note Susana Tintoré. La mobilité accrue des jeunes Espagnols vers l'étranger ces dernières années est certes un point négatif, mais la venue de nouveaux talents internationaux en terres catalanes permet la formation d'équipes de travail diversifiées et assure une pluralité culturelle.
L'entrepreneuriat français à l'assaut de Barcelone
De nombreuses organisations aident les nouveaux entrepreneurs venus s'installer dans la capitale catalane. Parmi elles, Barcelona Activa, destinée à promouvoir les jeunes talents et les guider dans la création et l'aboutissement d'un projet. Plus en lien avec l'Hexagone, la CCI française de Barcelone s'est quant à elle ouverte à une nouvelle catégorie dans sa répartition des entreprises : les entrepreneurs.
La CCI française de Barcelone, répond aux demandes et besoins des entreprises françaises qui souhaitent s'installer en Catalogne. Doyenne des CCI françaises à l'étranger, l'organisation recense aujourd'hui plus de 450 membres : des sociétés françaises implantées dans la région de Catalogne, mais aussi des entreprises espagnoles qui maintiennent une relation privilégiée avec le marché français. Majoritairement composée de PME, la CCI s'est ouverte depuis 2010 aux nouveaux entrepreneurs. Les raisons ? Elles sont certainement diverses, et liées à la tendance croissante des expatriés à entreprendre hors de leurs frontières. La montée de Barcelone sur le marché mondial en tant que "smart city", en se démarquant dans le domaine des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), n'y est peut être pas non plus pour rien.
BOÎTE A OUTILS ? Monter son entreprise à Barcelone, mode d'emploi  |
Monter sa boîte, c'est facile
De son côté, la structure Barcelona Activa travaille au développement économique de la ville et promeut les nouveaux projets des entrepreneurs espagnols ou étrangers. Interrogés par Gautier-Girard, média des entrepreneurs, Eva, Maria et Jonathan racontent comment ils ont quitté la France pour partir vivre vers une Catalogne qui leur tendait les bras, et comment leur projet a été grandement soutenu par Barcelona Activa. Ils ont créé "Tiendeo", une plateforme Internet qui regroupe tous les catalogues publicitaires des magasins, habituellement reçus dans les boîtes aux lettres. Ils expliquent que "monter une entreprise en Espagne est globalement facile, il y a peu de contraintes administratives et les charges sociales ne sont pas aussi élevées qu'en France" et qu'en ce sens, "il est plus facile de monter une startup en Espagne. Mais il faut aussi prendre en compte le secteur et son marché".
Ils l'ont fait
Anaïs Garde Pellet est la fondatrice du projet GourmetBox, créé en décembre dernier, qui fait découvrir les spécialités du terroir français. Elle explique que le lancement de son projet a été facilité : "mon mari et moi nous sommes installés il y a 10 ans à Barcelone. Il y avait déjà monté son entreprise Ballooning bien avant que j'aie le projet de monter la mienne. A l'époque, il avait fait appel à Barcelona Activa, mais depuis, il a pu gagner de l'expérience en entreprenariat et son aide m'a permis de ne pas passer par ce type d'organisation".
Etienne Darbousset, installé à Barcelone depuis 1 an, a créé sa start-up Letmespace, qui fait office de garde meuble online entre particuliers. Après avoir levé des fonds personnels pour mener à bien son projet, il a fait appel à ITnet, un accélérateur de start-up qui a eu confiance en son entreprise. Le choix de s'installer à Barcelone paraît logique selon lui : "la taille de la ville, son dynamisme, sa position géographique qui attirent de nouveaux fournisseurs, et sa place privilégiée dans le secteur des nouvelles technologies", sont autant d'arguments en sa faveur.
Quel que soit le secteur, il semble que Barcelone et sa région n'ont pas fini d'attirer de nouveaux entrepreneurs. Philippe Saman, directeur de la CCI française de Barcelone, expliquait d'ailleurs dans nos pages que "la Catalogne est toujours une région attractive, et le flux des investissements témoigne d'un regain de confiance. Les entreprises internationales sont de plus en plus nombreuses à choisir Barcelone pour implanter leur service clients", ajoutant que "l´arrivée de 15 millions de touristes par an est aussi un vrai potentiel pour la Catalogne".
Alexia RICARD (www.lepetitjournal.com - Espagne) Mercredi 22 avril 2015
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