Édition internationale

Anne-Sophie Deschamps (Laplace) : "En expatriation, chaque situation est unique"

Conseillère en gestion de patrimoine chez Laplace, Anne-Sophie Deschamps rejoint une entité qui compte désormais plusieurs bureaux sur la péninsule Ibérique, mais qui se caractérise aussi par une forte présence à l'international et une véritable expertise sur les enjeux des Français non-résidents. A Barcelone, elle a pour mission de développer le portefeuille local, au sein du bureau de représentation historique de la marque dans le pays. Rencontre.

Anne-Sophie Deschamps Laplace BarceloneAnne-Sophie Deschamps Laplace Barcelone
Écrit par Vincent GARNIER
Publié le 6 février 2025, mis à jour le 3 mars 2025

Vous êtes récemment arrivée à Barcelone après une expérience de huit ans au sein de la banque privée. Pourquoi avoir fait ce choix de vous expatrier en Espagne et de rejoindre Laplace ?

Je suis arrivée à Barcelone en septembre 2023 après avoir toujours vécu en France et j’ai toujours eu le désir de découvrir de nouveaux horizons et de vivre une expatriation. Quand je suis arrivée ici, je me suis donné trois mois pour vérifier si la ville me plaisait. Le climat en Espagne est particulièrement bienveillant, l’ambiance est détendue et souriante. Barcelone combine des caractéristiques citadines, balnéaires, culturelles et festives tout en offrant un coût de la vie inférieur à d’autres grandes villes. C'est une ville qui coche toutes les cases et qui offre également un environnement professionnel dynamique qui attire les talents.

 

Quelles différences majeures observez-vous entre votre expérience au sein de la banque privée et celle que vous vivez chez Laplace, particulièrement en termes de conseil patrimonial ?

Après, mes études en droits et l’obtention de mon master en gestion de patrimoine, j’ai entamé ma carrière professionnelle au sein d’une banque privée. Cela m’a permis de travailler avec une clientèle très diversifiée, notamment des retraités, des cadres supérieurs, des chefs d'entreprises et des professions libérales. Cependant, je gérais un grand nombre de clients, ce qui rendait difficile une approche véritablement personnalisée. Au sein de Laplace, l’approche est totalement différente. Sous la forme d’un guichet unique, notre travail s’articule autour de deux piliers. Un premier pilier pour sécuriser l’expatriation et la résidence fiscale espagnole des patrimoines privés ou professionnels sur les aspects civils, juridiques, fiscaux et sociaux. Sur ce point, je bénéficie des ressources et de l’expertise du Groupe avec notamment un service d’ingénierie patrimoniale spécialisé sur l’international. Le deuxième pilier est l’accompagnement à travers des stratégies adaptées à la résidence fiscale espagnole ainsi que le conseil en investissement sur mesure. Là aussi, le poids du Groupe permet un sourcing différentiant et de qualité institutionnelle. Nous avons accès à une multitude de partenaires institutionnels, ce qui nous permet de proposer des solutions très pointues et adaptées à chaque situation. Cela fait une grande différence, et c’est ce que je trouve passionnant dans mon travail ici.

 

Vous évoquez la capacité de Laplace à offrir des produits personnalisés. Pouvez-vous nous en dire davantage sur les solutions spécifiques que vous proposez, notamment pour les expatriés ?

Notre rôle est de bien comprendre les besoins spécifiques de nos clients qui ont des parcours de vie très divers, souvent entre plusieurs pays, avec des patrimoines et des ressources qui proviennent de juridictions différentes. En Espagne, les Français expatriés n’ont pas toujours conscience des problématiques liées, par exemple, à la différence du cadre légal entre les communautés autonomes et de la lecture fiscale des moyens de détention des actifs très différente de celle de la France. Nous savons adapter notre approche à ces particularités. Par exemple, nous pouvons regrouper les intérêts de plusieurs clients pour leur proposer des solutions ou des modèles que nous avons en exclusivité pour leur investissement. L’objectif est d’identifier les attentes de chaque client — niveau de risque, de liquidité, besoins d’épargne, questions de transmission — et de leur proposer des solutions patrimoniales parfaitement adaptées à leur situation.

 

En tant que conseillère en gestion de patrimoine, vous évoquez souvent l'importance de prendre du temps pour bien analyser la situation de vos clients. Pourquoi cette approche est-elle essentielle, surtout dans le contexte des expatriés ?

Chaque situation est unique, surtout lorsque l’on parle de personnes expatriées. Les critères d'extranéité, c’est-à-dire les critères transfrontaliers, demandent une analyse fine et complète. Comprendre les complexités fiscales, patrimoniales et juridiques des expatriés, cela prend du temps. C'est un véritable jeu d'équilibriste entre plusieurs pays, et il faut faire attention à chaque détail pour proposer la stratégie patrimoniale la plus pertinente. Nous devons prendre en compte les différentes législations, mais aussi les objectifs personnels de chaque client. C’est une démarche qui nécessite une analyse approfondie, et c’est ce qui fait la différence dans la qualité de notre conseil. Chaque client bénéficiera d’une véritable relation de proximité et de référents au sein de chaque service mobilisé pour le dossier. Encore une fois, la notion de service est au cœur de notre action.

 

Quelle place accordez-vous aux différentes classes d'actifs dans la stratégie d'investissement de vos clients ?

Nous sommes bien entendu capables de répondre à toutes les demandes sur toutes les classes d’actifs. Chaque cas est particulier et répond à un cahier des charges précis. Nous sommes aussi confrontés au contexte macro-économique qui nous impose des choix parfois ou des anticipations liées à des convictions propres. Dans tous les cas, la bonne stratégie est la diversification et la qualité des solutions proposées.
Chaque client a des objectifs différents, et la répartition entre les différentes classes d'actifs choisies dépendra de son horizon d’investissement, de son profil de risque et de son projet de vie. C’est pour cela qu’il est essentiel de construire une stratégie patrimoniale sur mesure, qui puisse évoluer dans le temps en fonction des besoins et des circonstances. Si je peux prendre un exemple concret de notre capacité à construire des solutions pertinentes, nous avons construit un fonds de dette privée avec trois acteurs mondiaux comme Ares, Goldman Sachs et Muzinich & Co, pour satisfaire nos clients en recherche de distribution de revenus et de performance capitalisée. Ce fonds est exclusif à Laplace.

 

Pour conclure, quels conseils donneriez-vous aux Français expatriés en Espagne qui cherchent à optimiser leur gestion patrimoniale ?

Je leur conseillerais de prendre le temps de bien comprendre leur situation patrimoniale, notamment d’un point de vue transfrontalier. Beaucoup de Français expatriés pensent qu’ils peuvent, par exemple, gérer leurs investissements de la même manière qu’en France, mais cela n’est pas toujours vrai. Il est donc important de s’entourer de professionnels qui appréhendent les différents aspects légaux entre la France et l’Espagne et qui sauront aussi mettre en œuvre les solutions proposées. La gestion de patrimoine est avant tout une question de personnalisation et de stratégie à long terme. Je conseille donc de faire appel à des expertises professionnelles. Laplace peut proposer cette vision transversale et globale d’une situation particulière permettant de sécuriser et d’optimiser l’expatriation.