Édition internationale

VOLONTARIAT – En Espagne aussi, le wwoofing se développe

Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

Le Wwoofing - pour Working weekends on organic farms - désigne le volontariat exercé le plus souvent par des jeunes étrangers dans des fermes bio (Photo Simon Dabbicco), contre le gîte et le couvert. Né en 1971 en Angleterre, il se développe de façon exponentielle ces dernières années. Et l'Espagne n'y échappe pas

Première étape pour le wwoofer, c'est-à-dire le volontaire, adhérer à l'association nationale de wwoofing, ici Wwoof España, créée en 2007. "C'est depuis l'association anglaise que le wwoofing s'est développé à l'étranger. Une fois bien ancré dans le pays, une association locale est créée, comme ici il y a trois ans" explique Chemi Peña, qui en est le coordinateur. L'adhésion coûte 20? pour l'année, après quoi est remise au wwoofer sa carte de membre et une liste de l'ensemble des fermes biologiques partenaires, lui permettant d'aller y donner un coup de main autant de temps qu'il voudra, contre le gîte et le couvert, façon peu chère et humainement enrichissante de voyager. En Espagne, 240 fermes environ participent au projet. Elles sont réparties dans toute l'Espagne, y compris les îles, mais elles sont surtout concentrées en Andalousie et Catalogne. "Il y a des milliers de fermes biologiques en Espagne", éclaire Chemi.

Un développement continu
Comme partout où se pratique le wwoofing, l'activité est en pleine croissance, avec aujourd'hui environ 1.000 wwoofers en Espagne, dont 11% de Français. "On compte de plus en plus de volontaires et de fermes chaque année" poursuit Chémi. "Il y a beaucoup d'activités différentes, plus ou moins dures, mais qui généralement ne nécessitent pas d'expérience particulière". Quel est l'intérêt pour les fermes ? Recevoir de l'aide dans pour les tâches quotidiennes dans le domaine rural, et l'échange interculturel entre les volontaires. "Un volontaire ne peut jamais remplacer à un professionnel". Mais il y a parfois des abus, d'un côté comme de l'autre. Ainsi Simon, wwoofer italien, explique avoir vécu les brimades quotidiennes d'un fermier particulièrement colérique, et regrette qu'il n'y ait pas de système de commentaire par les volontaires. "On ne peut pas 'contrôler' tout le monde, mais on essaie d'intervenir quand il y a un problème, et il existe une procédure pour faire remonter les plaintes. On est en train de développer un guestbook et d'autres idées pour que l'information puisse circuler plus facilement entre les volontaires, insufflant ainsi un auto-contrôle" explique Chemi. Ces expériences négatives, relativement rares, ne décrédibilisent pas un mouvement qui, par la richesse des expériences qu'il procure, a de beaux jours devant lui.
Bruno DECOTTGNIES (www.lepetitjournal.com - Espagne) Mercredi 20 octobre 2010

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Publié le 20 octobre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012
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