POLITIQUE - La Catalogne veut son nouveau statut

Le message est clair : «Volem el nou estatut ». Les leaders catalans sont fermement décidés àmodifier le statut actuel de la Catalogne, basésur les droits historiques et sur un nouveau financement. Pourtant l'exécutif demeure catégorique : pas de reforme bilatérale

Pasqual Maragall, président de la Généralitat convaincu que le statut de Catalogne sera bientôt réactualisé(Photo AFP)

«Volem el nou estatut »(nous voulons le nouveau statut) : voilà le slogan que l'on peut voir affichédans de nombreuses rues catalanes, qui démontre la ferme volontédes leaders régionaux de changer le statut actuel de la Catalogne. Les négociations en cours entre le tripartite catalan (CIU, ERC et PSOE) reposent principalement sur un nouveau système de financement (inspirédu modèle basque) et sur les droits historiques de la Catalogne.
Lors de l'accord établi, la semaine dernière, entre le président de la Géneralitat, Pasqual Maragall, et le leader de l'opposition du parti CIU, Artur Mas, il a étédécidéde débloquer les négociations et de "blinder"le mode de financement. Le CIU, a également posécomme condition principale que le nouveau système évite "de nouvelles retouches" àla Loi Organique de Financement des Communautés Autonomes (LOFCA).
Vendredi dernier, les différents partis ont commencéàdiscuter "de manière informelle" sur les possibilités de commencer àrédiger de nouvelles résolutions pour le projet de réforme statutaire.
Pas de négociation bilatérale possible
Malgrél'optimisme catalan, la première vice-Présidente, Maria Teresa Fernández de la Vega, continue d'insister sur le fait que tout type de réforme financière doit se faire "entre tous, c'est-à-dire avec les 17 communautés autonomes au sein du Conseil de Politique de l'Etat et, en aucun cas de façon bilatérale avec une communauté".
Mais la Catalogne s'entête. Lors de la Diada, la fête de la Catalogne célébrée dimanche dernier, Pasqual Maragall a assuré: "Ce sera la dernière Diada nationale de Catalogne avec l'actuel cadre politique et en 2006, il y aura assurément un nouveau statut, un nouveau financement avec de nouvelles possibilités de progrès social et de cohésion territoriale".
Yves ALBAN. (LPJ) 13 septembre 2005