

Lepetitjournal.com : Dans quel contexte as-tu fait la connaissance de Manu Chao ?
Akli D : Nous nous sommes rencontrés lors d'une soirée àParis. Nous avons fait un "jam"ensemble (improvisation musicale, ndlr). Ce fût d'abord une belle rencontre amicale, qui est ensuite devenue musicale et professionnelle. Il est actuellement mon directeur artistique.
A D : Les sujets des chansons me viennent d'éléments de ma vie. Pour la chanson "C. Facile", c'est mon histoire que je raconte, et celle de tous les gens qui quittent leur pays d'origine pour aller vivre àl'étranger. Il y a un côtéfacile parce que c'est l'aventure, la découverte d'une autre culture, etc. Et en même temps, "pas facile", parce qu'il y a des choses moins évidentes, pour les papiers, pour le travail. Lors de mes premières années àParis, je vivais comme un clochard...
A D : J'essaie de parler positivement de sujets douloureux. La rencontre avec une troupe d'enfants tchétchènes danseurs m'a inspiréle titre "Good Morning Tchetchenia". Pour "Salam Shalom la paix", je parle du problème de la religion exploitée d'une manière catastrophique de nos jours. Pour le style musical, j'apprécie beaucoup Fela, un chanteur nigérien, et sa façon d'aborder la musique. Cela m'a beaucoup inspiré.
A D : Je baigne dans la francophonie depuis tout petit. Tout ce que je sais faire, je le fais en français. J'aimerais chanter en espagnol et dans d'autres langues, pour partager la musique avec le plus de monde possible. Je suis Kabyle, mais je me sens partout chez moi. Je n'aime pas beaucoup les frontières. Mon pays est làou mes pieds me mènent. Et ce week-end, je suis Barcelonais (rires).
Propos recueillis par Gaelle PIALOT et laure NOURAOUT. (www.lepetitjournal.com) jeudi 28 septembre 2006





