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INSOLITE - Une imposture papale en Espagne

Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018

Après plusieurs apparitions douteuses de la Vierge dans les années 70, un illuminé espagnol a crée son église et s'est autoproclamé pape. Une histoire qui dure toujours


Basilique de Palmar de Troya (geocities.com)
Le 30 mars 1968, la petite ville de Palmar de Troya, près de Séville, est le théâtre d'apparitions de la Vierge. Jamais reconnues par le Vatican, ces visions font naître des vocations. Le jeune Clemente Dominguez, comptable de son état, affirme que la Vierge lui a envoyé des mises en gardes sur les futurs problèmes de l'Eglise, liés au Concile Vatican II. Soucieux de perpétuer les sacrements et de rependre la bonne parole, cet illuminé se rend auprès de l'archevêque vietnamien Mgr. Thuc, le convainc de le sacrer évêque, réalisant ainsi les souhaits exprimés par la vierge Marie lors de ses apparitions. Le vieil évêque, réalisant qu'il a été dupé, tente de mettre fin à la supercherie, mais trop tard, l'usurpateur crée l'église catholique palmarienne.
En 1978, à la mort du souverain pontife Paul VI, Clemente Dominguez s'autoproclame pape et prend le nom de Grégoire XVII. L'Espagne accueil donc un Vatican dissident.

Nouvelle église
Dans sa folie des grandeurs, Grégoire XVII agit tel un vrai pape. Il sacre des évêques, crée des cardinaux, canonise, restaure la messe en latin et prône un retour proche du christ sur la terre. Si tout le monde se rit de cette mascarade, le nouveau pontife ne perd pas pied, bien décidé à réaliser la mission qui lui a été confiée. Il excommunie Jean Paul I et la famille royale d'Espagne, affirme que le Vatican est infecté de marxistes et de francs- maçons, et en profite pour canoniser le dictateur Franco ainsi que Christophe Colomb.
En 2005, Grégoire VII meurt, laissant son mouvement riche de 90 millions d'euros.
Rome ne semble pas être effrayé de cette église parallèle, y voyant plus une mauvaise farce qu'un contrepouvoir potentiel.
Si les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures, celle-ci ne parait pourtant pas tourner au vinaigre, puisque l'église palmarienne suit paisiblement son cours dans le sud de l'Espagne, avec comme chef de file, le pape dissident Pierre II.
Rodolphe d'ARAGON. (www.lepetitjournal.com-madrid) mercredi 23 juillet 2008

Site de l'église palmarienne: cliquez ici

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Publié le 23 juillet 2008, mis à jour le 9 janvier 2018
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