

Après plusieurs apparitions douteuses de la Vierge dans les
années 70, un illuminé espagnol a crée son église et s'est autoproclamé
pape. Une histoire qui dure toujours
Basilique de Palmar de Troya (geocities.com)
Le 30 mars 1968, la petite ville de Palmar de Troya, près de
Séville, est le théâtre d'apparitions de la Vierge. Jamais reconnues
par le Vatican, ces visions font naître des vocations. Le jeune
Clemente Dominguez, comptable de son état, affirme que la Vierge lui a
envoyé des mises en gardes sur les futurs problèmes de l'Eglise, liés
au Concile Vatican II. Soucieux de perpétuer les sacrements et de
rependre la bonne parole, cet illuminé se rend auprès de l'archevêque
vietnamien Mgr. Thuc, le convainc de le sacrer évêque, réalisant ainsi
les souhaits exprimés par la vierge Marie lors de ses apparitions. Le
vieil évêque, réalisant qu'il a été dupé, tente de mettre fin à la
supercherie, mais trop tard, l'usurpateur crée l'église catholique
palmarienne.
En 1978, à la mort du souverain pontife Paul VI,
Clemente Dominguez s'autoproclame pape et prend le nom de Grégoire
XVII. L'Espagne accueil donc un Vatican dissident.
Nouvelle église
Dans
sa folie des grandeurs, Grégoire XVII agit tel un vrai pape. Il sacre
des évêques, crée des cardinaux, canonise, restaure la messe en latin
et prône un retour proche du christ sur la terre. Si tout le monde se
rit de cette mascarade, le nouveau pontife ne perd pas pied, bien
décidé à réaliser la mission qui lui a été confiée. Il excommunie Jean
Paul I et la famille royale d'Espagne, affirme que le Vatican est
infecté de marxistes et de francs- maçons, et en profite pour canoniser
le dictateur Franco ainsi que Christophe Colomb.
En 2005, Grégoire VII meurt, laissant son mouvement riche de 90 millions d'euros.
Rome ne semble pas être effrayé de cette église parallèle, y voyant plus une mauvaise farce qu'un contrepouvoir potentiel.
Si
les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures, celle-ci ne
parait pourtant pas tourner au vinaigre, puisque l'église palmarienne
suit paisiblement son cours dans le sud de l'Espagne, avec comme chef
de file, le pape dissident Pierre II.
Rodolphe d'ARAGON. (www.lepetitjournal.com-madrid) mercredi 23 juillet 2008
Site de l'église palmarienne: cliquez ici







