

Dans un état très compliqué depuis le passage de la crise économique, le marché du travail espagnol retrouve au fil des années une situation plus confortable. Presque dix années plus tard, le développement intense de certains secteurs tels que ceux des services, de la construction ou encore de l'industrie semblent permettre à la société d'apercevoir le bout du tunnel.
(Photo CC Inguralde) Le ministère de l'Emploi espagnol a communiqué vendredi dernier les chiffres du chômage pour le mois de mai, et ces derniers sont plutôt encourageants. En effet, l'Espagne enregistre une nouvelle baisse du nombre de personnes sans emploi, arrivant à 3.461.128 chômeurs pour le mois de mai, soit une diminution de 111.908 personnes. Cette réduction reste dans la lignée des chiffres historiques observés pour le mois d'avril (moins 129.281 chômeurs). Toutes les communautés autonomes du pays ont réduit leur taux de chômage, mais les trois qui enregistrent les plus fortes baisses du nombre de personnes sans emploi, pour le mois de mai sont : l'Andalousie (avec une diminution de 23.095 personnes), suivi de la Catalogne (moins 16.261 chômeurs) et de Madrid (moins 9.908).
Création d'emploi
Les créations d'emplois ont augmenté de façon significative. Ces créations de postes ont en grande partie été réalisées dans le secteur des services, et plus précisément dans celui de l'hôtellerie, qui enregistre une poussée de plus 65.409 personnes. Le tourisme est bien évidemment un facteur essentiel dans cette vague de création d'emplois, mais malgré son importance sur le marché du travail espagnol, ce dernier ne peut assurer une stabilité à moyen ou à long terme. S'il reste le secteur le plus pourvoyeur de postes, ces épiphénomènes de hausses des créations d'emplois, en amont des périodes d'affluence, continueront et ce cercle vicieux se prolongera indéfiniment.
Une situation qui se précarise
Bien que beaucoup de contrats aient été signés (plus de deux millions en mai), la grande majorité restent à durée déterminée ou sont des contrats saisonniers. En effet, seul 8,3% des contrats signés le mois dernier étaient à durée indéterminée (soit 167.267). Depuis quelques temps, les chiffres du chômage s'améliorent bel et bien au fil des mois, mais en réalité les postes créés n'ont rien de stables, ce qui précarise toujours plus la situation de l'emploi dans le pays.
Kévin TOMAS (www.lepetitjournal.com - Espagne) Lundi 5 mai 2017
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