Un soldat a été tué et vingt autres personnes ont été blessées jeudi lors d'une attaque attribuée à la rébellion indépendantiste musulmane du sud de la Thaïlande.
Un soldat est décédé et 20 autres personnes, dont 2 civils, ont été blessées dans l'attaque d'une patrouille de l'armée dans l'extrême sud de la Thaïlande, ont fait savoir jeudi les autorités qui soupçonnent des rebelles d'avoir mené l'embuscade.
Les provinces thaïlandaises à majorité musulmane frontalières de la Malaisie sont secouées par des violences quasi-quotidiennes depuis plus d'une décennie.
Parmi les blessés se trouvent "deux villageois légèrement atteints", a déclaré le porte-parole de l'armée dans le sud du pays, le colonel Pramote Prom-in.
L'attaque s'est produite tôt jeudi, quand une bombe placée sur la chaussée a explosé au passage d'un véhicule de l'armée, dans un village de la province de Yala. Une deuxième explosion a été déclenchée 30 minutes plus tard, alors que les démineurs étaient sur place, et les forces de l'ordre ont essuyé des tirs.
Le porte-parole de l'armée du sud, le colonel Pramote Prom-in a déclaré qu'un caporal suppléant était décédé de ses blessures et que 18 autres soldats étaient blessés. “Deux villageois légèrement blessés“ comptent également parmi les victimes.
Un policier de Yala a plus tard confirmé ce bilan.
Depuis 2004, le conflit a fait plus de 6.800 morts, majoritairement civils, mais les négociations de paix avec Bangkok sont au point mort depuis le coup d'Etat militaire de mai 2014 à Bangkok.
L'attaque est survenue alors que la junte thaïlandaise s'est entretenue avec un groupe de coordination clamant représenter les rebelles, afin de mettre en place des “zones de sécurité“ dans le sud qui fonctionneront comme des espaces délimités de cessez-le-feu dans un conflit qui mine la région depuis 2004.
Cependant, selon les experts, la principale faction qui commande et contrôle les insurgés n'est pas engagée dans les discussions avec les chefs militaire thaïlandais, qui se sont emparés du pouvoir en 2014.
Le très opaque et mystérieux Barisan Revolusi Nasional (BRN) ou Front Révolutionnaire National est probablement derrière la plupart des violences de la région, et ce même s'il n'a jamais revendiqué les attaques et évite la d'attirer l'attention sur lui.
Les musulmans locaux revendiquent plus d'autonomie pour cette région frontalière de la Malaisie, qui n'a été rattachée à la Thaïlande, majoritairement bouddhiste, qu'au début du XXe siècle.
Avec AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) jeudi 14 septembre 2017
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