Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Scan oculaire pour suivre la trace des pêcheurs migrants en Thaïlande

Solidarity-centerSolidarity-center
Solidarity Center
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 février 2018

La Thaïlande utilise la technique du balayage optique pour conserver la trace de ceux qui travaillent sur ses bateaux de pêche, ont déclaré des officiels jeudi, alors que le royaume cherche à réduire le travail forcé et le trafic d’êtres humains qui a récemment entaché le secteur de la pêche, connue pour avoir une main d’œuvre sous-payée. 

La très lucrative industrie thaïlandaise de la pêche, la quatrième plus importante au monde, est largement dépendant des travailleurs migrants venant du Cambodge, de Birmanie et du Laos. Mais plusieurs abus et le travail forcé documentés ont mis le commerce sous pression pour que cessent ces pratiques. 
 
La junte thaïlandaise, qui a pris le pouvoir en 2014, avait incité l’industrie toute entière à se reformer, suite à la menace de l’Union Européenne en 2015 de bannir tous produits thaïlandais de la mer, à moins que des solutions ne soient prises. 

Néanmoins, des groupes de défense des droits humains affirment que les abus ont continué, malgré des réformes largement annoncées tandis que le rapport 2017 du Département d’Etat américain sur le Trafic de Personnes maintenait la Thaïlande sur sa liste Tier 2 pour une seconde année consécutive. 
 
Lors d’un briefing, jeudi à Bangkok pour proclamer les réformes, le ministre du travail Adul Sangsinskeo a dit que des dizaines de milliers de travailleurs avaient déjà été scannés, mais le déploiement de la mesure n’en était toujours qu’au début. 

"Le ministère a effectué une analyse optique de 70.000 personnes qui travaillent sur les bateaux de pêche, pour que nous puissions garder trace de leur identité", a-t-il dit. "Aussi, nous sommes en train de réaliser un logiciel pour lire les données collectées par le scanner". 
 
Le programme qui saisit des données prises sur l’iris, a démarré en octobre et fait partie d’un plan global visant à enregistrer les travailleurs. Le gouvernement est également en train d’adopter des mesures pour intégrer reconnaissance faciale et l’analyse des empreintes digitales". 

Petcharat Sinauy, secrétaire permanente adjointe au ministère du Travail, a indiqué que l’objectif de cette technologie avancée avait pour but de s’assurer que les travailleurs se trouvent sur le bateau avec lequel ils sont enregistrés et ne sont pas exploités sur un autre navire". 

"Il s’agit de s’assurer si le pêcheur est vraiment sur la liste tel ou tel bateau et n’a pas été vendu et envoyé travailler sur plusieurs bateaux tout le temps", a-t-elle expliquée 

Un rapport réalisé par Human Rights Watch le mois dernier montre que le travail forcé, et autres abus restaient "répandus", et que trop peu avait été fait pour contrôler l’exploitation des travailleurs. 

Selon la police thaïlandaise, les mesures répressives ont mené à l’arrestation d’une centaine de personnes suspectées de trafic, et à la rescousse de 160 victimes, depuis mai 2015 lorsque l’EU a infligé son ‘carton jaune’ à propos des produits de la mer. 

Le gouvernement a également réduit la flotte de pêche et créé une ligne téléphonique directe qui a permis d’engager des poursuites dans 53 affaires.
 

lepetitjournal.com bangkok
Publié le 18 février 2018, mis à jour le 18 février 2018

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions