Plusieurs dizaines de policiers de Phuket sont soupçonnés d’avoir dissimulé plus de 1.700 arrestations d’étrangers au cours de l’année 2017 et de les avoir relâchés en échange de pots-de-vin.
68 policiers de l’ile de Phuket font l’objet d’une enquête interne pour corruption. Ils sont accusés d’avoir relâché ou permis de relâcher dans la nature plusieurs centaines d’étrangers ayant commis des délits ou en situation irrégulière contre des bakchichs.
Au cours de l’année écoulée, 685 dossiers d’étrangers arrêtés par la police de Phuket auraient été transférés au bureau de l’Immigration pour être renvoyés dans leur pays suite à leur arrestation.
Or, une commission d’enquête de la police royale thaïlandaise a établi que fait ce seraient en réalité 2.415 étrangers qui auraient été arrêtés par la police de Phuket sur cette période, suggérant que 1.730 arrestations d’étrangers n’ont tout simplement pas été signalées.
Selon le chef des enquêteurs, cité par le Bangkok Post, tout semble pointer vers la corruption, même s’il admet que dans certains cas de délits mineurs, il arrive que les policiers ne signalent pas les étrangers car il n’en voit pas la nécessité sans forcément avoir été corrompus.
Cette affaire, qui intervient alors que les autorités thaïlandaises disent avoir intensifié leurs efforts pour débarrasser le royaume des groupes criminels étrangers, risque de faire tache d’huile et pourrait très probablement susciter des enquêtes similaires dans d’autres provinces touristiques.