L'un des membres les plus influents du groupe Nitirat, Worajet Pakeerat, a été attaqué mercredi par deux personnes sur le campus Tha Pra Chan de l'université de Thammasat. Composé de sept universitaires de l'établissement, le groupe Nitirat a commencé fin janvier à collecter des signatures afin de déposer une demande d'assouplissement de la législation protégeant la monarchie. Selon le Bangkok Post, les deux assaillants de Worajet, qui s'est fait soigné à l'hôpital pour des ecchymoses sur le visage, quelques coupures et un saignement de nez, se sont rendus hier aux forces de l'ordre. Supot et Supat Silarat, des jumeaux, ont été identifiés par la police comme appartenant au groupe anti-Nitirat. D'après le quotidien anglophone The Nation, ce collectif, qui refuse que l'on touche aux lois concernant le crime de lèse-majesté, serait composé d'étudiants actuels et anciens de l'établissement. L'université de Thammasat avait levé le 13 février l'interdiction signifiée fin janvier au groupe de chercheurs, d'utiliser ses locaux pour travailler sur un amendement de la loi de lèse-majesté. Cette mise à l'index, motivée selon la direction par les craintes de violences au sein de l'établissement, avait provoqué de nombreuses tensions, certains étudiants et anciens élèves manifestant à plusieurs reprises en faveur du groupe, d'autres contre. Malgré l'agression dont a été victime Worajet, le collectif Nitirat a promis hier de continuer le combat qu'il a entrepris.
Y.F. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) vendredi 2 mars 2012
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