L'opposante birmane Aung San Suu Kyi devrait effectuer à Oslo en juin sa première visite à l'étranger après des années de privation de liberté par la junte militaire, a annoncé hier un porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères. "Oui, le ministre des Affaires étrangères (ndlr : de Norvège, Jonas Gahr Stoere) et Aung San Suu Kyi ont parlé au téléphone dimanche et ont discuté de sa visite à Oslo en juin", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la diplomatie norvégienne Svein Michelsen à l'AFP. Il a ajouté qu'aucune date précise n'a encore été fixée pour cette visite, la première qu'elle effectuera hors de Birmanie depuis qu'elle a été arrêtée par la junte en 1989. Prix Nobel de la paix en 1991 elle n'avait pas été en mesure de recevoir sa récompense à Oslo. Elle avait alors exprimé l'espoir que sa première visite à l'étranger puisse être Oslo pour exprimer sa gratitude. L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a demandé un passeport pour pouvoir effectuer son premier déplacement à l'étranger depuis 24 ans, mais, selon des responsables birmans, elle ne l'aurait pas encore obtenue. Lors d'élections en avril dernier, son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), est devenu la première force d'opposition au parlement birman.
Les Etats-Unis avaient annoncé mardi la levée de sanctions qui interdisaient jusqu'à présent l'exportation en Birmanie de certains services financiers, à visée humanitaire, démocratique, éducative, sociale et sanitaire, sportive ou religieuse. Dans le même temps, l'Union européenne devrait alléger ses sanctions contre les autorités birmanes à la lumière des récentes évolutions démocratiques dans ce pays, a indiqué sa chef de la diplomatie Catherine Ashton, qui compte se rendre sur place la semaine prochaine. Lors d'une visite officielle en Birmanie la semaine passée, le Premier ministre britannique David Cameron, qui reste tout de même méfiant au sujet de la junte, avait demandé une simple suspension des sanctions.
(http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html avec AFP) jeudi 19 avril 2012
Lire aussi :
Notre article du 16 avril 2012 – David Cameron, "Suspendre les sanctions, pas les lever"
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