Les moines ont bordé les rues et des timbres commémoratifs rutilants ont été publiés vendredi alors que les Thaïlandais marquaient le 65e anniversaire du roi Maha Vajiralongkorn - son premier en tant que monarque de ce pays politiquement instable.
Vajiralongkorn est monté sur le trône à la fin de l'année dernière suite au décès de son père, le très respecté Bhumibol Adulyadej, lequel faisait l'objet d'une grande vénération durant un règne de quelque 70 années.
La Thaïlande observe toujours le deuil de Bhumibol, et les célébrations de vendredi étaient d'ailleurs silencieuses par rapport aux parades et autres festivités qui marquaient habituellement les anniversaires du défunt roi, qui profitait de l'occasion pour prononcer un discours annuel.
Rien n'indiquait vendredi si le roi Vajiralongkorn était dans son royaume ou à l'étranger, où il passe le plus clair de son temps.
| Prayuth Chan-O-Cha donne l'aumône aux moines (copie d'écran Ruptly TV. Pour lancer la vidéo, cliquez sur la photo) | -- |
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Il n'a pas participé à une cérémonie du matin à l'extérieur de la place royale de Bangkok, où 651 moines bouddhistes se sont alignés pour recevoir l'aumône du chef de la junte, Prayuth Chan-O-Cha et d'autres hauts fonctionnaires.
Des cérémonies semblables ont été organisées à travers le pays, et les entreprises ont érigé dans leurs locaux et/ou sur leur devanture des portraits du nouveau monarque à la veille de son anniversaire.
Des foules de gens se sont également alignées à l'extérieur des bureaux de poste de Bangkok pour obtenir des timbres d'édition spéciale de Vajiralongkorn, connu sous le nom de Rama X.
"Le premier jour de mise en vente du premier timbre du règne du roi Rama X... a suscité un immense intérêt de la part du public", a déclaré le service postal de la Thaïlande dans un communiqué.
Les affaires royales sont un sujet très sensible en Thaïlande, où la monarchie a un pouvoir limité sur le papier mais exerce une grande influence dans les coulisses.
Vajiralongkorn est protégé de toute critique par une loi sévère de diffamation royale qui a été appliquée de manière agressive par la junte ultra-royaliste qui a pris le pouvoir en 2014.
Diplomates et hommes d'affaires constatent d'ailleurs avec inquiétude que le chamboulement -attendu- dans les réseaux d'influence traditionnels établis depuis des décennies tarde à trouver un nouvel ordre, laissant leurs interlocuteurs thaïlandais parfois démunis et incapables de dégager des perspectives sur divers sujets économiques et politiques.
Mais le nouveau roi s'est déjà bien affirmé par une série d'initiatives qui lui ont notamment permis de consolider son contrôle sur la bureaucratie du palais et de réduire la surveillance du gouvernement.
La semaine dernière, Vajiralongkorn s'est vu attribuer le pouvoir de nommer tous les membres d'un organisme qui supervise le portefeuille financier de plusieurs milliards d'euros du palais. Le comité était jusque là présidé par le ministre des Finances.
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Le roi a également pris le contrôle direct de cinq agences de l'État qui supervisent les affaires et la sécurité du palais qui étaient auparavant dirigées par le gouvernement ou l'armée.
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En début d'année, la junte a supprimé les dispositions constitutionnelles qui l'obligeaient à nommer un régent lorsqu'il partait à l'étranger ou de faire contresignés tous les décrets royaux par un haut fonctionnaire du gouvernement.
Tous les médias basés en Thaïlande doivent s'auto-censurer lorsqu'ils évoquent la monarchie afin d'éviter de violer la loi lèse-majesté.
VOIR AUSSI : La rétrospective en image sur la vie de Vajiralongkorn par le journal Matichon
P.C. avec AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) dimanche 30 juillet2017
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