La Thaïlande risque de devoir attendre plusieurs mois avant de pouvoir décaisser son budget 2024, la tenue des élections retardant le processus de validation parlementaire
Le budget de 3.350 milliards de bahts (90,72 milliards d’euros), approuvé ce mois-ci par le gouvernement thaïlandais pour l'exercice 2024 qui commence en octobre prochain, pourrait bien être retardé de quatre ou cinq mois, a déclaré jeudi le département du Budget, alors que le royaume se dirige vers des élections prévues en mai.
Les dépenses publiques sont indispensables pour soutenir l'économie, dont la croissance n’a été que de 2,6 % l'an dernier dans un contexte de reprise tardive du tourisme et de chute des exportations due au ralentissement mondial.
Le chef du département du Budget, Chalermphol Pensoot, a déclaré à Reuters que le processus budgétaire avait été suspendu pour que laisser le prochain gouvernement décider du plan, lequel pourrait être poursuivi ou révisé.
"Si un nouveau gouvernement est formé en juillet, je pense que le budget 2024 devrait être prêt en janvier ou février, au plus tôt", a-t-il précisé.
Ce mois-ci, le cabinet, qui rassemble les principaux ministres du gouvernement, a approuvé un budget 2024 d’un montant de 3.350 milliards de bahts, soit une augmentation de 5,18 %, dont 717 milliards seront consacrés à de l'investissement. Il prévoit une baisse de 14,68% du déficit budgétaire qui passerait à 593 milliards de bahts, soit 3% du produit intérieur brut (PIB).
Pour être adopté, le budget doit être examiné en trois lectures par la chambre basse, puis obtenir l'approbation du Sénat et enfin celle du roi.
Plus tôt ce mois-ci la Fédération des Industriels Thaïlandais (FTI) a exhorté le gouvernement à éviter toute perturbation dans les dépenses publiques avec la période des élections législatives.
Mais Chalermphol Pensoot affirme que le retard dans le budget ne devrait pas avoir un impact trop important sur l'économie car il ne ferait que ralentir les nouveaux projets d'investissement, pas les dépenses courantes.
"Le budget fiscal ne représente que 10% du PIB, donc son impact sur l'économie devrait être faible", a-t-il ajouté.
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