Voilàprès de 50 ans qu'Enfants du Mékong œuvre en Asie du Sud-Est dans le but de garantir des conditions d'éducation décentes àdes milliers d'enfants défavorisés. Pour cela, l'association apporte en toute simplicitéun soutien financier par le biais des parrainages en s'appuyant sur des interlocuteurs locaux
(Photo LPJ Bangkok)
Sister Louise vit en Thaïlande depuis 40 ans. Au centre Fatima de Bangkok Din Deng, cette religieuse Irlandaise débordante d'énergie aide des familles en difficultés àtrouver un logement, un travail ou encore àsoutenir la scolaritédes enfants. Elle a fait appel àEnfants du Mékong pour trouver le financement nécessaire àcertains de ces projets. Aujourd'hui, il s'agit de permettre àune jeune mère qui vient d'arriver àBangkok de scolariser un de ses 3 enfants. Camille, une volontaire d'Enfants du Mékong est venue pour évaluer la demande.
Le processus est simple. Le système de financement de l'association – parrainage et donations privées – lui procure une grande autonomie et lui permet d'être très réactive. Après avoir rencontréSister Louise, Camille se rendra auprès de la famille en question pour un entretien.
Le dossier complétésera ensuite transmis au siège qui pourra le valider en quelques jours puis se chargera de trouver un parrain. Ainsi, un enfant peut être parrainéen 2 à3 semaines seulement. Tout au long de son déroulement, le projet sera supervisépar Sister Louise sous le contrôle de l'association.
"Le financement direct des familles, précise Camille, concerne surtout le milieu urbain. Dans les villages, comme àOm Pai, dans le nord du pays, il s'agit le plus souvent de projets àbase communautaire. Mais le processus est le même."
S'assurer que l'argent est bien utilisé
Bien que son environnement de travail soit marquépar une dominante catholique, Enfants du Mékong n'est pas une association religieuse. "Nous travaillons avec un réseau de contacts tissédepuis le début afin de garantir un climat de confiance nécessaire, explique Camille. Mais nous ne privilégions pas l'appartenance religieuse et surtout nous ne faisons pas de prosélytisme. »Et Anne Monmoton, chargée des parrainages au siège, d'ajouter : "Nous prenons d'ailleurs grand soin d'éviter toutes sortes d'abus comme par exemple financer un projet d'école qui deviendrait en réalitéune église."
Le suivi des projets parrainés semble en effet être un souci permanent ici. En Thaïlande, sur 7 volontaires, 3 sont chargés, comme Camille, de visiter les projets et vérifier que l'argent est bien utilisé. Et si ce système basésur bénévolat semble modeste àcôtédu professionnalisme des grandes ONG, l'association ànéanmoins plutôt bonne réputation dans le milieu, et même au-delà.
"On peut critiquer leur approche qui a tendance àassister la famille, remarque une professionnelle du développement qui connaît bien l'association. Mais dans bien des cas, ces enfants vont jusqu'au collège ou même l'université. Et quand ils travaillent,ce sont eux qui prennent en charge la scolarisation de leurs frères et soeurs et de leur propre famille."
Après le tsunami, le programme Thaïlande a vu le nombre de demandes exploser, passant de 800 en 2004 àprès de 2300 l'an dernier. Sur l'ensemble des programmes, quelques 20 000 enfants seraient aujourd'hui parrainés grâce àEnfants du Mékong.
Pierre Queffélec. (LPJ Bangkok) 2 février 2006
Enfants du Mékong donnera un gala de charitésamedi 4 février à19h
Aldo Restaurant (hôtel Ascott)
Cocktail, dîner-dansant, nombreux lots
Entrée : 2,000 THB
Contacts : Hermine - 07-99-44-891 - hermine@asianet.co.th
Laure - 09-07-14-759 - ericlaur@asianet.co.th
Site Internet : www.enfantsdumekong.com