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65 Rohingyas retrouvés dans un bateau épave en Thaïlande

Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 13 juin 2019, mis à jour le 7 juin 2022

Un groupe de 65 musulmans Rohingya a été retrouvé sur un bateau naufragé au large des côtes du sud de la Thaïlande, ont fait savoir mercredi des responsables de la marine américaine. Les autorités enquêtent pour savoir s'ils faisaient l'objet d'un trafic.

Le bateau a été découvert mardi matin dans le parc national marin de Tarutao, dans le sud de la Thaïlande, à quelque 400 kilomètres de la frontière birmane.

Environ 740.000 Rohingyas ont fui la Birmanie depuis la répression militaire violente menée en 2017 contre cette minorité apatride dans le pays à majorité bouddhiste.

La plupart se sont échappés pour se réfugier dans des camps de surpeuplés au Bangladesh, tandis que d'autres, partis vers la Malaisie ou la Thaïlande en quête d’une vie meilleure, sont devenus la proie de réseaux de trafiquants d'êtres humains.

Un porte-parole de la marine thaïlandaise a déclaré qu'il y avait 31 femmes et cinq enfants parmi les Rohingya à bord du bateau épave.

Un Thaïlandais et cinq citoyens birmans faisaient également partie du groupe. Les hommes ont déclaré qu'ils pêchaient dans la région et qu'ils n'avaient aucun lien avec les Rohingyas.

Les six hommes "ont été arrêtés pour interrogatoire en raison de leur comportement suspect", a déclaré mercredi le porte-parole de la marine thaïlandaise, le vice-amiral Khan Deeubol.

Un responsable provincial a déclaré que le groupe avait initialement fait l'objet d'une enquête pour entrée illégale, mais que l'enquête avait été élargie.

"Les autorités n'excluent pas d'autres aspects tels que le trafic d'êtres humains", a déclaré à l'AFP une source du commandement de la sécurité intérieure (ISOC) de la province de Satun.

Des photos de la marine thaïlandaise montrent le groupe sur une plage, certains mangeant du riz près du bateau.

Les autorités bangladaises ont intercepté plusieurs trafiquants présumés qui cherchaient à transporter des réfugiés depuis des camps de Cox's Bazaar, où vivent près d'un million de Rohingyas -la plupart refusent presque tous de rentrer en Birmanie par crainte pour leur sécurité et leurs droits.

La Birmanie soutient que la répression de 2017 visait à éliminer les insurgés qui avaient attaqué des postes militaires.

Elle a signé un accord de rapatriement avec le Bangladesh pour le retour des réfugiés Rohingya, mais jusqu'à présent, pratiquement aucun d'entre eux ne s'est porté volontaire pour y retourner.

Les enquêteurs des Nations Unies ont déclaré que la violence équivalait à un "génocide" et ont appelé à la poursuite des généraux du haut commandement.
 

lepetitjournal.com bangkok
Publié le 13 juin 2019, mis à jour le 7 juin 2022

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