Quelques semaines après la sortie de son dernier EP Karmaprana, Théo le Vigoureux aka Fakear était présent jeudi à Auckland dans le cadre de sa tournée dans le Pacifique. L'occasion pour Le Petit Journal Auckland de rencontrer le compositeur français et d'évoquer son actualité.
Casquette à l'envers et « MPC » (machine à rythmes pré-enregistrés) dans sa valise, Fakear a débarqué jeudi au REC, dans le quartier de Britomart, en toute discrétion. Au lendemain d'un set à Nouméa et avant de s'envoler pour l'Australie, l'originaire de Caen posait pour la première fois ses bagages dans le Pacifique. « Cela faisait deux ans que je repoussais cette tournée. J'ai eu un calendrier assez chargé ces derniers temps et la distance ne m'a pas aidé à venir plus tôt », nous affirmait-il. Une densité dans son calendrier en adéquation avec sa notoriété qui ne cesse d'évoluer de manière exponentielle. Comme il l'avoue lui-même, il y a trois ans il était une « découverte ». « C'est un milieu qui est en perpétuel mouvement et en demande de nouveautés ». Aujourd'hui, après une dizaine d'EPs et un premier album « Animal », Théo le Vigoureux est connu sur la scène électronique mondiale.
Et pourtant, cette visite en Nouvelle-Zélande est restée pour le moins inaperçue. Dans un pays orphelin d'une « culture électro » que l'on peut connaître en Europe, la communication autour de l'événement fut quasi inexistante. Ce qui, toutefois, n'a pas empêché aux personnes présentes de (re)découvrir des morceaux du dernier EP« Karmaprana » et du prochain album du compositeur.
Un nouvel album pour janvier prochain
Le 3 novembre dernier, Fakear sortait un nouvel EP intitulé « Karmaprana ». Cinq morceaux et deux collaborations dont une avec Jain. Et comme certains le savaient déjà, ce dernier EP était une petite mise en bouche avant la sortie d'un nouvel album prévu pour janvier prochain. Une nouveauté dans le même style que « Karmaprana ». « J'ai longtemps hésité à inclure les cinq morceaux de l'EP dans le nouvel album, mais finalement ça ne sera pas le cas », nous avouait-il, avant d'ajouter «Il y aura quatorze tracks : sept instrumentales et sept vocales». Quatorze nouveaux morceaux et de nouvelles collaborations avec la parisienne Ana Zimmer, le duo Polo & Pan mais également avec le« célèbre trompettiste » Ibrahim Maalouf. Une association qui s'est effectuée naturellement selon le Caennais « On été mis en contact tous les deux. Il y a de suite eu un très bon feeling. Je marche beaucoup à l'humain pour mes collaborations ». Joué à Auckland, l'univers onirique et aérien du compositeur et la trompette de Maalouf ne pouvait que bien s'accorder tant les deux artistes arrivent à créer de nouvelles choses. A croire que le Karma et la force « Prana » sont du bon côté pour Fakear.