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Ses meubles rendent hommage à la Nouvelle-Zélande

Yann Mobilier EthiqueYann Mobilier Ethique
Yann Gandon de Mobilier Ethique
Écrit par Lara Saliège
Publié le 27 juillet 2021, mis à jour le 27 août 2021

Breton expatrié à Auckland, en Nouvelle-Zélande, Yann Gandon est diplômé d'une école de commerce en France. Aujourd’hui, il est le créateur de Mobilier Ethique, une entreprise de design de meubles éthiques ayant pour ligne directrice l'économie circulaire et le recyclage.

Bonjour Yann, comment t'es venu l'idée de créer ton entreprise ?

Suite à mes deux ans en Inde, j’ai effectué une importante remise en question. C'est un pays magnifique qui offre un choc culturel très fort à tous les niveaux. Je passais toutes mes journées devant un ordinateur et, à un moment donné, je me suis rendu compte que j’avais deux mains et que je pouvais m’en servir pour « créer » quelque chose. J’ai d’abord créé des meubles par hobby puis petit à petit l’idée du projet a mûri. 

Peux-tu nous en dire plus sur Mobilier Ethique ?

Je me suis tout d'abord formé en autodidacte dans des espaces collaboratifs, en lisant des livres, en visionnant des vidéos sur YouTube…  Un an après, j’ai créé mon entreprise. Cela reprend tous les enseignements tirés de mes précédentes expériences. Le projet est basé autour de trois dimensions : écologique, locale, et artisanale.

 

 

Peux-tu détailler ?

« Écologique » car aujourd’hui on sait faire des meubles, mais on ne réfléchit pas encore à l’impact environnemental des matériels utilisés et du processus de fabrication. Une fois ces facteurs pris en compte, il faut tout repenser de A à Z et trouver des alternatives. Le design éthique est assurément le design d’aujourd’hui et de demain.

« Artisanal » car tous les meubles en bois sont faits à la main en employant des techniques d’ébénisterie. On utilise aussi les technologies récentes pour certaines parties. C’est important de savoir alterner entre tradition et industrie afin d’offrir des meubles adaptés a la société actuelle.

« Local » car nous devons être capables d’utiliser les ressources que l’on a autour de nous : matériaux, fournisseurs locaux… Tout cela permet de réduire les émissions de CO2 pendant le transport et participe à l’économie de proximité.

Peux-tu nous expliquer ce que signifie « l’économie circulaire » ?

L’économie circulaire, c’est penser au produit de sa création jusqu’à sa fin de vie. Créer un cercle infini pour que les meubles ne finissent pas à la déchèterie. Aujourd’hui, on commence enfin à considérer les déchets comme une ressource. Les ressources primaires ont une fin et c’est inévitable. En revanche, l’homme produira toujours des déchets, quoi qu’il fasse, c’est pour ça que le déchet devient une ressource.

 

 

Quelle est ta vision de la NZ concernant ce mouvement ?

La Nouvelle-Zélande est légèrement en retard en comparaison à l’Europe ou les USA. Il faut davantage de prise de conscience. On a aussi besoin d’innovation. Le pays est plus petit et c’est toujours plus difficile mais ce retard reste dérisoire, car même l’Europe et les USA en sont à leur début.

Les clients sont-ils réceptifs ?

En général, les gens sont réceptifs. Tout le monde est conscient de la nécessité de changer les choses. Cependant, on manque d’information pour créer le déclic et la prise de conscience qui leur permettrait de sauter le pas. On en est aux prémices et j’espère que cela deviendra le standard. 

 

Retrouvez toutes les créations de Yann sur KIWIFRENCH

 

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