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Nouvelle-Zélande : Dylan Moron nous parle de son court-métrage sur le Te Araroa Trail

Dylan Moron lors de son voyage en Nouvelle-ZélandeDylan Moron lors de son voyage en Nouvelle-Zélande
Dylan Moron, le réalisateur du film Up and down
Écrit par Lara Saliège
Publié le 15 juin 2021, mis à jour le 29 août 2021

Up and down retrace le parcours de Dylan Moron sur le tracé du plus long trail de Nouvelle-Zélande. Zoom sur ce jeune réalisateur Français autodidacte de 25 ans qui s'est lancé dans cette aventure humaine extraordinaire à 18 000 km de chez lui.

Bonjour Dylan, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Dylan, j’ai 25 ans et je suis originaire d’Angers. Je suis devenu photographe il y a environ 3 ans en autodidacte. Ce sont des photos de paysages qui m’ont donné l’envie de venir en Nouvelle-Zélande me disant que ça serait l’opportunité parfaite pour développer mon portfolio. 

Pourquoi t'être lancé dans le Te Araroa Trail ?

J’avais dans l’idée de faire des randonnées sur plusieurs jours ici mais pas de cette distance. C’est suite au message d’un ami, m'envoyant l'article d'un blog que l’idée m’est venu. Quelques jours après je trouvais un sponsor et je décidais de me lancer. C'était 2 semaines après mon arrivée donc tout s’est passé très vite.

Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’en faire un documentaire ?

C’était l’occasion de faire quelque chose en plus. Le trail était peu connu, on trouvait quelques vidéos amateurs sur YouTube ​​​​​mais pas grand chose de plus. Je voulais donner l’envie aux gens de le faire et communiquer sur ce qui est le plus long trail de Nouvelle-Zélande. Par la suite, lors de mon parcours, j’ai voulu montrer que tout le monde pouvait se lancer.

 

 

Comment s’est déroulée ton aventure ? Était-elle comme tu l’imaginais ?

Il y a eu des hauts et des bas, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’appeler mon film Up and Down. Je partais avec la simple idée de découvrir des paysages spectaculaires mais dès le deuxième jour, un déluge s’est abattu. J’ai dû traverser 90 Miles Beach sous une pluie battante, je me suis fait deux entorses à chaque pied, si bien que j’ai dû m’arrêter dans un camping au milieu de nulle part pendant 5-6 jours sous peine de pouvoir continuer.

Ensuite, il y a eu le côté financier. On se dit que voyager à pied ne coûte presque rien mais il faut penser aux nuits dans les campings et la nourriture. Mis à bout ça augmente vite et j’ai dû réévaluer la situation. Soit je descendais jusqu’à Wellington et je ne faisais pas le reste, soit je faisais l’Île du Sud, ce que j’ai fait.

 

 

Parles-nous de ton documentaire ?

Avec Up and Down, je souhaitais communiquer sur le parcours, les paysages, le retour à la nature. Cependant, je n’avais pas pris en compte la dimension humaine du parcours. J’ai donc changé la direction au fur et à mesure du film. Le trail a beau être long, nous croisons et re-croisons souvent les mêmes personnes. Ils deviennent comme une seconde famille. Éloignés du « monde », nous nous retrouvons coupés de toute civilisation et de technologie, nous n’avons pas d’autre choix que de discuter et d’apprendre à se connaître. J’ai rencontré des personnes formidables. 

As-tu des conseils pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans l'aventure ?

Certains me demandent s’il faut se préparer physiquement. C’est propre à chacun mais il ne faut pas oublier la dimension morale et physique. Généralement, la première semaine est décisive. Je recommande aussi de tester le matériel afin de ne pas se retrouver à monter une nouvelle tente sous la pluie dans la nuit. Qu’il soit de bonne qualité. Et plus il est léger mieux c’est !

 

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