lepetitjournal.com Auckland a rencontré Frédérique Terzan, la directrice de l’Alliance française Auckland dans ses bureaux de Grey Lynn. Elle revient pour nous sur son long parcours et sur les nouveaux projets de l’institution, héraut de la culture francophone.
“Si je devais résumer ma carrière, je dirais qu’elle est riche… et très atypique !”. En effet, le parcours professionnel de Frédérique Terzan l’a amené à occuper des postes très variés, naviguant entre le service public et le secteur privé. Après l’obtention de son baccalauréat, la directrice de l’Alliance française Auckland se lance dans des études d'ingénierie des travaux publics de l’État : “Ma passion c’était les maths. J’ai toujours voulu travailler avec les chiffres, les comprendre et savoir comment les utiliser pour améliorer les choses,” confie-t-elle dans un sourire.
Ces études exigeantes et intenses lui permettent de décrocher un premier poste en tant que fonctionnaire de base aérienne à Paris, un métier qu’elle évoque avec passion : “Je suis devenue une experte internationale en contrôle du bruit d’avion. Une profession aux antipodes de ce que je fais maintenant !” rit-elle.
Quand elle revient sur son parcours, Frédérique Terzan s’emploie à livrer le plus de détails possibles, montrant sa détermination, son ambition et sa ténacité. “Quand on se retrouve à occuper des postes à responsabilité il faut y mettre toute son énergie. Qui peut le plus peut le moins”.
Une ouverture sur le monde qui fait partie de son histoire familiale.
Mais ce qui caractérise la carrière de Frédérique Terzan, c’est avant tout sa mobilité. Issue d’une famille d’origine arménienne - son père était le cousin d’un certain Charles Aznavour - , Frédérique Terzan s’est toujours intéressée aux autres cultures : “Pour moi, c’est une richesse. J’aime explorer de nouveaux territoires.”
C’est donc tout naturellement qu’elle accepte un poste en Guyane en 1990, après quelque années passées à Paris et aux Deux-Alpes avec sa famille. L’une de ses missions sera de mettre en place une politique de résorption des logements insalubres. Puis, au bout d’un certain temps, elle décide de se tourner vers de nouveaux horizons et accepte finalement en 1994 un poste dans le privé à Hong-Kong “Quand on est fonctionnaire d’État, les gens n’arrêtent pas de vous dire ‘Tu ne peux pas comprendre le secteur privé en tant que fonctionnaire’. J'ai donc voulu explorer cet univers.” confie-t-elle avec détermination.
Le début de l’aventure Alliance française en Inde
Après un autre aller-retour entre public et privé en Polynésie française de 1997 à 2014, Frédérique Terzan est contactée par un ami en Inde qui lui conseille de postuler à l’Alliance française : “J’ai d’abord dit ‘non’ car ce n’était pas mon domaine”. Sous l’insistance de son ami, elle envoie finalement sa candidature à la fondation Alliance française. “Il s’avère qu’ils étaient intéressés par mon parcours de directrice”.
Du jour au lendemain, Frédérique Terzan se voit confier la gestion d’une alliance à Ahmedabad, dans l'État du Gujarat. Quatre ans plus tard, elle obtient un poste de directrice à Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Faire rayonner la culture francophone
Aujourd’hui, Frédérique Terzan a à coeur de promouvoir les différentes facettes de la culture francophone à travers l’institution, qui compte pas moins de 830 centres à travers le monde. “Notre mission n’est pas seulement d’enseigner le français en tant que langue mais aussi de faire rayonner la culture francophone à travers notre institution. Et ainsi permettre aux étudiants de mieux connaître la France en général ” déclare-t-elle.
Un pari réussi avec le Renault French Festival 2019, une édition dont Frédérique se dit particulièrement fière. “Nous sommes passés d’un stand de deux mètres carrés à une vaste zone d’exposition avec des peintures, des photographies, des sculptures et un espace dédié à la réalité virtuelle sur la reconstruction de Notre-Dame-de-Paris. C’est le témoignage d’un travail acharné réalisé par l’équipe de l’Alliance française. Et le plus beau moyen de mettre en valeur la pluralité de notre patrimoine culturel.”
Dans les mois qui viennent, l’Alliance française Auckland a pour projet de multiplier les événements dédiés à la promotion de la culture francophone, notamment à travers d’autres ateliers gastronomiques, des ciné-clubs et des représentations d’artistes francophones. “L’important c’est de mettre du coeur dans ce que l’on fait. Et nous poursuivrons nos missions avec de nouveaux objectifs. Et en y mettant toute notre énergie.”
On leur souhaite d'y parvenir !