Chaque année, le concours Capture The Atlas récompense les plus belles photographies de la voie lactée. Cette année parmi les lauréats, trois photographes kiwis ont été sélectionnés.
Kiwi Galactique, c’est ainsi que s’intitule l’œuvre de Evan McKay. Le photographe qui s’est fait une spécialité des paysages aux allures irréelles a pu grâce à son cliché faire partie des lauréats du concours. Un travail réalisé en deux temps, l’artiste s’étant déjà rendu une première fois aux pieds du Mont Taranaki, situé dans l'Île du Nord.
« J'avais déjà tourné à cet endroit auparavant, mais je sentais que je pouvais faire mieux, alors je suis revenu lors d'un voyage inattendu pour essayer à nouveau. » déclare-t-il.
Considérée comme l’une des plus symétriques au monde, la photographie ne l’est, elle, pas tout à fait comme l’explique le photographe : « J'ai été agréablement surpris de constater que le ciel s'était éclairci le matin et j'ai commencé à monter et à tirer à partir de cet endroit sur The Puffer. Bien que ce ne soit pas un alignement parfait avec la Voie lactée, c'était quand même mon premier arc de réglage de l'année. Il y avait même quelques météores qui volaient et j'en ai attrapé quelques-uns sur mes cadres. Je suis arrivé un peu en retard, donc les photos de premier plan ont fini par être prises au crépuscule, ce qui a nécessité de nombreux ajustements de couleur, de température et d'exposition pour les fusionner dans le panorama. »
Cette région alpine est l'un de mes endroits préférés pour photographier les étoiles
Nick Faulkner a, quant à lui, choisi d’immortaliser Castle Hill, dans l’île du Sud de Nouvelle-Zélande. Au-dessus d’une étendue blanche, la voie lactée se reflète dans l’eau qu’elle domine symétriquement. Sobrement appelé solitude, l’artiste a dû y faire face pour prendre ce cliché : « Après avoir parcouru les routes secondaires et traversé de nombreuses villes de campagne, qui comptent environ 10 maisons et un pub, et passé des milliers de moutons, vous arrivez à Castle Hill ».
Un coin très prisé des amoureux de la voie lactée comme il l’explique également : « Cette région alpine est l'un de mes endroits préférés pour photographier les étoiles, comme c'est le cas pour tant d'autres passionnés de ciel étoilé. Les formations de centaines de roches calcaires qui jaillissent de la terre constituent des sujets incroyables à capturer. Ajoutez à cela une chute de neige et vous ne pouvez pas faire beaucoup mieux. »
Certains des cieux les plus sombres et les plus sous-estimés de Nouvelle-Zélande se trouvent le long de la côte ouest de l'île du Sud
Enfin, la troisième lauréate est une autre passionnée des nuits étoilées. Fascinée par les étoiles et le ciel, qu’elle poursuit à travers le monde, Rachel Roberts est parvenue à obtenir un cliché similaire à celui de Faulkner. Mais « les rochers » sont loin d’être une pâle copie. Si l’on y retrouve la même arche étoilée, le décor sableux de son cliché qui s’étend en une longue plage donne des allures de bout du monde à son travail. Et pour cause, c’est sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande qu’elle s’est rendue pour obtenir sa photographie.
« Certains des cieux les plus sombres et les plus sous-estimés de Nouvelle-Zélande se trouvent le long de la côte ouest de l'île du Sud, un endroit que j'ai la chance d'appeler chez moi. »
Prise à Motukiekie Beach, le cliché immortalise les récifs néo-zélandais. Un travail difficile qui ne fut pas de tout repos pour la photographe : « Bien que ce ne soit pas la composition que j'espérais tourner cette nuit, en raison d'une grosse houle empêchant toute chance de sortir sur le récif principal, je reste incroyablement heureuse de ce avec quoi je suis reparti et vraiment très fier car je venais d'avoir un bébé 6 semaines plus tôt. La privation de sommeil que je ressentais était extrême ! »