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La difficulté du vivre ensemble durant le confinement en hostel

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La difficulté du vivre ensemble durant le confinement en hostel
Écrit par Laure Giraud
Publié le 28 avril 2020

Avec toute la volonté du monde, malgré les meilleures intentions, du fait de nos différences, tout est difficile lorsqu'on tente de vivre ensemble. Particulièrement durant ce confinement qui met nos nerfs à rude épreuve. Comment réussir à se comprendre, comment réussir à se mettre à la place de l'autre, dans le but de se sauvegarder et ultimement de grandir les uns avec les autres ?

Je crois, en mon âme et conscience, que la leçon la plus importante que j'ai apprise durant ce confinement est que l'on doit toujours se mettre à la place du plus faible, du plus apeuré, du plus nécessiteux. Leurs limites doivent devenir nos limites, et lorsque c'est possible, nous devons les aider à les surmonter. Dans le cas contraire, l'espèce humaine est vouée à sa fin. Ceci n'est que ma pensée personnelle, provenant de mon expérience humaine. Je l'ai développée durant ma période de confinement dans une auberge de jeunesse en Nouvelle-Zélande - à 19 167 km de mon pays natal -, un environnement à la fois perméable et imperméable, malléable et incroyablement rigide. Tout comme l'être humain en somme.

Ma première semaine de confinement a été faite d'adaptations, d'ajustements et je me suis faite à cette nouvelle vie sans trop de problème, emplie de cette certitude naïve que j'étais assez forte et intelligente pour tirer le meilleur de cette situation inhabituelle et unique.

Ma deuxième semaine a été remplie de découvertes, de nouvelles amitiés internationales que je n'aurai jamais imaginées, de partage et de connexion qui m'ont émues. J'ai été remplie d'une force dont l'origine venait des autres résidents de l'auberge, et cette force a été ma première révélation. Si l'occasion se présente, en terme de pression, les êtres humains sont capables d'empathie, de solidarité, de gentillesse et de considération. Bien évidemment, je le savais déjà, l'Histoire me l'ayant appris, mais je ne l'avais pas vécu personnellement jusqu'à présent.

Ma troisième semaine a été la face cachée de cette révélation, ce pendant si commun à l'être humain, cet extrême qui nous ronge souvent mais fait aussi de nous des êtres dotés d'une incroyable capacité à embrasser le monde. Cette semaine donc, j'ai vu bon nombre de résidents atteindre leurs limites, cela m'a aussi affectée bien évidemment. Je tente de rester le plus positive et d'aider les autres à surmonter cette épreuve. Je réalise que je dois penser à moi, prendre soin de moi mais aussi me remettre en question plus profondément chaque jour, pousser mon esprit à comprendre les autres pour que tout cela ne soit pas arrivé en vain. En tirer des leçons et surtout les appliquer, faire que nous soyons différents après le confinement et que nous ne retournions pas à nos penchants d'avant.

 

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