Enceinte, la journaliste néo-zélandaise Charlotte Bellis a raconté dimanche à Radio New Zealand avoir été obligé de contacter de hauts responsables talibans faute de pouvoir rentrer en Nouvelle-Zélande.
Dans une lettre ouverte publiée par le New Zealand Herald, la jeune femme a expliqué qu’elle travaillait pour la chaîne Al-Jazeera en Afghanistan. En rentrant à Doha, où se trouve le siège du média, elle a découvert qu’elle attendait un enfant mais le Qatar interdit d’être enceinte hors mariage.
Obligée de garder sa grossesse secrète, Charlotte Bellis préparait son retour en Nouvelle-Zélande quand elle a appris que le pays ne l'autoriserait pas à rentrer chez elle en raison des restrictions sanitaires qui bloquent toujours l'ouverture des frontières.
"Je me suis sentie trahie" par la Nouvelle-Zélande, a affirmé Charlotte Bellis, lors d’un entretien à Radio New Zealand depuis Kaboul.
Quand la journaliste a appris qu’elle ne pouvait bénéficier d’aucune dérogation pour rentrer chez elle, elle a appelé de hauts responsables talibans.
Ces derniers lui ont alors proposé de venir accoucher dans leur pays, où est basé son conjoint. "Nous sommes heureux pour vous, vous pouvez venir et vous n'aurez pas de problème", lui ont assuré les talibans, a-t-elle raconté.
Charlotte Bellis a depuis été contactée par les autorités néo-zélandaises qui lui ont dit que sa demande serait réexaminée.
Pregnant Kiwi journalist in Afghanistan denied MIQ spot: 'When the Taliban offers you safe haven, you know your situation is messed up' https://t.co/pi75owZ8kW pic.twitter.com/qlLXYuQjct
— nzherald (@nzherald) January 28, 2022