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La journée mondiale de la santé sous Covid-19

Journée mondiale santé GrèceJournée mondiale santé Grèce
W.H.O
Écrit par Thibault Segalard
Publié le 6 avril 2021

Demain, nous célébrerons la journée mondiale de la santé. Une fête qui aura certainement un goût amer pour beaucoup, plus d’un an après l’arrivée du Covid-19. Une journée qui jouera un rôle de sensibilisation autant que de mémoire du passé.

Grèce journée mondiale santé

Consacrée à la mobilisation de la population autour du thème de santé publique, la journée mondiale de la santé est célébrée chaque 7 avril depuis 1950. Elle a été créée dans le but d’agir collectivement, pour préserver le bien-être des populations partout dans le monde. Et cette année encore plus que celle précédente, cette journée sera particulière. Plus d’un an après l’arrivée du Covid-19, elle aura des enjeux multiples. Celui de rappeler que la crise sanitaire n’est pas encore terminée, ainsi que de sensibiliser la population des pays riches face aux difficultés des pays émergents à soigner leurs malades et à limiter la transmission du virus… mais aussi, et surtout, de faire de la prévention sur l’utilité de la vaccination dans la lutte contre l’épidémie.

A contrario cette journée sera aussi l’occasion de mettre en évidence d’autres maladies, qui tuent plus que le Covid-19, mais qui, frappant les zones les plus pauvres du monde, sont moins mises en lumière. Comme le virus du Sida qui affecte 38 millions de personnes, dont 25 en Afrique, et tue près de 700.000 personnes par an, ou encore la malaria qui ne fait pas moins de 400.000 morts chaque année. La maladie, aussi connue sous le nom de paludisme, est la première cause de mortalité infantile en Afrique, et ce, malgré les dizaines de millions d’insecticides, moustiquaires et outils de diagnostics fournis par l’OMS et les ONG.

 

Une situation non sans précédent

Le Covid-19 a d’ores et déjà laissé une grande trace dans l’histoire du Monde et de la Grèce. Un mal exceptionnel pour le 21e siècle, mais qui n’est pas sans rappeler des évènements passés.

Déjà à l’antiquité le pays a dû traverser une épidémie ravageuse : la peste d’Athènes (430 avant J.C). Elle décima près d’un tiers de la population athénienne, dont le célèbre politicien Périclès, lors du siège de la ville contre l’armée de Sparte.

Quelques siècles plus tard, au Moyen-Age, ce fut la terrible peste noire, venue des plaines du nord-est de l’Europe, de décimer la population. Obligeant la quarantaine à tous les bateaux arrivant sur les côtes.

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Illustration : Eklablog

À l’ère contemporaine, ce sont des maladies telles que le choléra, la tuberculose ou encore la lèpre qui frappèrent. Le choléra et sa bactérie se trouvant dans les eaux souillées, arrivées par les troupes Franco-Britannique venues combattre lors de la guerre de Crimée, n’a fait pas moins de 3.000 morts. La tuberculose, elle, arrivera vers le début du 19e siècle. Sa transmission étant favorisée par l’urbanisation des villes et notamment de l’apparition de nombreuses banlieues insalubres. Près d’un million de Grecs furent touchés par la maladie. Pour la lèpre, cette maladie extrêmement contagieuse déformant l’apparence se fut plus compliquée. L’absence de médicament jusqu’au milieu du 20e siècle, ayant obligé les malades à s’isoler. Les îles de Chios, Samos ou encore Spinalonga (Crête) furent les 3 plus grands centres d’isolements.

De toutes les époques, nous avons connu des épidémies et pandémies qui ébranlèrent le monde. Souvent en provenance des pays asiatiques ou africains, elles se transmettaient, la plupart du temps par l’intermédiaire des animaux sauvages. Le manque de connaissances scientifiques mélangé aux croyances religieuses et à l’ignorance ont fait se propager ces maladies. Les avancées scientifiques et les nouvelles trouvailles médicales, couplées à l’urbanisation réussissant à chaque fois à guérir ces nouvelles maladies. Cependant, comme à l’heure actuelle avec le Covid-19, le meilleur moyen de ralentir la progression d’une épidémie, fut très souvent l’isolement.

 

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