Hier, mercredi 16 juin, plusieurs manifestations se sont déroulées à travers la ville. Bouches de métro fermées, aucun bus à l’horizon, devantures de magasins et d’hôtels barricadées, policiers à chaque coin de rue, la tension se ressent sur la place Syntagma.
La plus grande manifestation a eu lieu hier vers 17h, avec le rassemblement de tous les syndicats et partis politiques sur cette place symbolique, devant le Parlement où le projet de loi sur le travail a été voté plus tôt dans la journée.
« Ne touchez pas à nos 8 heures »
Le PAME, le KKE, SEK, l’ADEDY, tous ensemble pour manifester contre les propositions du gouvernement grec.
« Ne touchez pas à nos huit heures » scande la foule. Speaker à la main, Padelis P. adhère au « Socialist Workers Parti » qui participe à la manifestation depuis ce matin. Il explique que ce nouvel acte qui est dû à un ras-le-bol collectif. « Nous sommes là pour trois raisons, la suppression des huit heures de travail transformé en dix heures avec le même salaire, la seconde raison est que cette même loi protège et donne beaucoup plus de pouvoir aux patrons, et la dernière chose est qu’après un an de crise sanitaire, le gouvernement délaisse totalement le personnel hospitalier, les docteurs, les infirmières… C’est l’accumulation de tout cela, qui pousse le monde à protester dans les rues. »
Les marins sont aussi de la partie
Le constat est le même du côté du Pirée, où les marins ont manifesté une fois de plus. Les treize syndicats de la PNO participent aux grèves contre le projet de loi sur le travail, malgré que le tribunal de première instance a déclaré la manifestation illégale.
Les marins, déterminés à mener la grève, se sont placés dans les catapultes des bateaux pour s'assurer que les navires ne quittent pas le port du Pirée.