Les Météores, ces formations géologiques incroyables. Des monstres rocheux, où sont nichés à leurs sommets des monastères. 8 sont encore en activité aujourd’hui et perpétuent les traditions chrétiennes orthodoxes, s’accommodant du tourisme de masse.
À 4h de voitures d’Athènes et 3 de Thessalonique, situé sur les hauteurs de la ville de Kalamabaka dans la vallée de Pinos, le site des Météores est un incontournable du Péloponnèse. Un nom qui signifie en grec ancien « élevé dans les airs ». Et c’est bien dans les cieux, tout en haut de ces pitons rocheux si particuliers que sont perchés plusieurs monastères chrétiens orthodoxes. Huit sont encore en activité et six peuvent être visités, passant des vœux d’ascétisme prononcés par les moines et nonnes qui y vivent, au tourisme de masse.
Monastère entre ciel et terre
L’histoire de ce lieu si singulier a débuté aux alentours du 9e siècle, quand un ermite décida de s’isoler dans une grotte creusée dans la roche. Ainsi le site attira de nombreuses âmes cherchant un terrain propice à la méditation.
Le premier monastère, appelé Grand Météores aujourd’hui, fût construit dès le 14e siècle par le moine Athanasios, séduit par l’isolement que procuraient ces formations rocheuses. Conforme ainsi au dogme de sa religion, prônant le renoncement aux choses terrestres pour mieux se rapprocher des dieux. Dans cette lignée, plusieurs autres communautés monastiques s’installèrent sur des sommets voisins. Au total, il y en a eu 24, mais les invasions ottomanes couplées au déclin du monachisme entraînèrent l’abandon et la destruction de beaucoup. Aujourd’hui, 8 monastères sont encore en activité et 6 sont ouverts au public sur des plages horaires restreintes.
Depuis l’inscription du site au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1988, tout est allé très vite pour ces religieux habitués à vivre reclus dans leurs montagnes. Les échelles à cordes laissant leurs places aux escaliers et téléphériques, ouvrant par la force des choses les portes des météores, d’habitudes refusées par les moines. La modernisation les poussant ainsi à modifier leurs coutumes ancestrales. C’est pour ça que les religieux ne se montrent le moins possible, pour s’éloigner le plus possible de la tentation dit-on. Seules les nonnes occupant 2 des 6 monastères ouverts au public accueillent les visiteurs, et discutent avec vous avec plaisir.
Comment les visiter ?
La boucle commence habituellement depuis la ville la plus proche : Kalambaka. Le plus aisé est de louer une voiture pour découvrir les monastères à son rythme. Sinon, des circuits de bus sont organisés quotidiennement. Pour les plus sportifs d’entre vous, la région se prête aux randonnées et aux balades en vélo.
Les monastères ferment chacun à tour de rôle la semaine, et vous coûteront 3 euros. À l’intérieur, aucune visite n’est planifiée.
Monasteres |
Pleine saison |
Basse saisons |
Agios Stephanos |
Fermé le lundi / 9-17h |
Fermé le lundi / 9-14h |
Grand Météores |
Fermé le mardi / 9-17h |
Fermé le mardi et mercredi / 9-15h |
Roussanou |
Fermé le mercredi / 9-17h |
Fermé le mercredi / 9-14h |
Aghia Triada |
Fermé le jeudi / 9-17h |
Fermé le jeudi /10-17h |
Agios Nikolaos |
Fermé le vendredi / 9-16h |
Fermé le vendredi / 9h-16h |
Varlaam |
Fermé le vendredi / 9-16h |
Fermé le jeudi et vendredi / 9-15h |
Deux jours ne seront pas de trop pour apprécier convenablement chaque monastère. Pour les visites, les femmes doivent se couvrir les épaules et porter des pantalons ou jupes longues. Pour les hommes, un pantalon est obligatoire. Les moines peuvent vous prêter des habits dans le pire des cas. L’entrée ne vous sera donc pas refusée.
Le lieu est magique et unique. Tout ici parle d’harmonie et de spiritualisation. Ainsi on ne peut que se sentir touché par la grâce sacrée du site.
« Rien n’est plus étrange, plus enchanteur que cette contrée romantique qui diffère de tout ce qu’il m’a été donné de voir à ce jour. Dans aucune des régions montagneuses où je me suis rendu ne se trouve quoi que ce soit de comparable à ces pics extraordinaires »,
Robert Curzon, explorateur anglais, 1849.
Ce reportage a été réalisé grâce au soutien de la société de location de voiture
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