Plus de 100 jours se sont écoulés depuis la disparition inquiétante de Marie-Pierre Arfel et Françoise Boutteaux sur l'île de Sikinos en Grèce. Ces deux femmes françaises, respectivement originaires du Var et de Reims, sont portées disparues depuis le 12 juin 2024, après une randonnée sur cette île isolée. L’enquête, bien que complexe et au départ marquée par de nombreuses difficultés, connaît aujourd'hui quelques avancées significatives.
Un appel téléphonique qui remet en question la version initiale
La dernière découverte notable dans cette affaire est celle de l’historique des appels de Marie-Pierre Arfel. Les enquêteurs ont trouvé que, le soir de leur disparition, Françoise Boutteaux avait tenté d’appeler Marie-Pierre à 19h45, heure grecque. Cet élément, révélé par Justine Michaux, la nièce de Marie-Pierre, laisse entendre que les deux femmes n’étaient plus ensemble à ce moment-là, ou qu’une autre personne avait en sa possession le téléphone de l’une d’elles.
Jusqu'à présent, l’hypothèse principale était qu’elles avaient disparu ensemble. Cependant, cette information jette un doute sur cette version des faits. « Il n’y a pas de logique à appeler quelqu’un alors que vous êtes avec cette personne », déclare Justine Michaux.
Les familles sans nouvelles concrètes
Face à l’absence de réponses claires et à l’avancée lente de l’enquête, les familles des disparues ont décidé d’intensifier leurs actions. La nièce de Marie-Pierre Arfel a notamment écrit directement à Emmanuel Macron dans l’espoir de voir le dossier progresser, bien qu'elle n'ait pas encore reçu de réponse.
Le ministère français des Affaires étrangères assure néanmoins suivre la situation de près et reste en contact avec les familles pour les soutenir dans cette épreuve. Toutefois, les proches déplorent le manque de communication avec les enquêteurs grecs et l’absence d’informations sur la localisation des deux femmes.
Des démarches légales en cours
Face à cette impasse, les familles ont décidé de prendre une avocate commune pour gérer le dossier directement depuis la Grèce. Elles espèrent ainsi obtenir des réponses plus rapidement et pouvoir récupérer les effets personnels des disparues dans les prochaines semaines, avec l'aide de l'ambassade de France à Athènes.
L'enquête reste ouverte, mais les nouveaux éléments apportent plus de questions que de réponses. L’attente des proches demeure insoutenable, alors que l'espoir de retrouver Marie-Pierre Arfel et Françoise Boutteaux ne faiblit pas.
Cette affaire, qui secoue la communauté française expatriée en Grèce, continue de mobiliser les autorités et les familles, dans l’espoir d’une résolution rapide.