Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Débordements suite à la commémoration de la révolte du 17-novembre

Commémoration de la révolte du 17-novembreCommémoration de la révolte du 17-novembre
Écrit par Aurore Le Perff
Publié le 18 novembre 2018, mis à jour le 18 novembre 2018

Suite à la manifestation organisée samedi 17 novembre pour commémorer le 45ème anniversaire de la révolte des étudiants grecs contre le régime des Colonels, des débordements ont eu lieu entraînant de nombreux dégâts matériels et 19 arrestations.

La révolte du 17-novembre, une journée symbolique pour les Grecs

Cette journée du 17 novembre est particulièrement symbolique pour les Grecs. En effet, le 14 novembre 1973, des étudiants ont décidé d’occuper les locaux de l’Université Polytechnique d’Athènes dans le quartier d’Exarchia afin de se rebeller contre la Dictature des Colonels en place depuis 1967. Les étudiants, scandant inlassablement « Pain, Éducation, Liberté », sont restés dans les locaux pendant plusieurs jours jusqu’à ce que les forces de l’ordre interviennent brutalement le 17 novembre dans le but de les expulser. Cette action a entraîné la mort d'une vingtaine de personnes. Même si cette rébellion n’a pas sonné le glas immédiat de la junte militaire, elle l’a tout de même déclenchée et reste le symbole de la lutte des Grecs pour la démocratie.

Depuis, chaque 17 novembre, les Grecs sortent dans les rues pour rappeler ce droit à la liberté et à la démocratie, en faisant une marche qui part de l’Université Polytechnique jusqu’à l’ambassade des États-Unis. Ce parcours n’est pas anodin puisque les Grecs n'oublient pas que les Américains soutenaient le régime des Colonels.

Athènes entre cocktails Molotov et gaz lacrymogène - 19 arrestations

Cette année n’étant pas une exception, le cortège a rassemblé près de 12.000 personnes. Malgré les plus de 5.000 policiers déployés dans le centre d’Athènes pour sécuriser l’événement, des débordements ont tout de même eu lieu entre les forces de l’ordre et ceux que l’on appelle les « Koukouloforoi » - terme grec pour nommer ceux qui portent une capuche dans le but de se cacher le visage.

Ainsi, un peu avant la fin de la manifestation vers 19h, les « koukouloforoi » ont pris le relai à jets de cocktails Molotov, les forces de l’ordre répondant directement par des gaz lacrymogènes. Ces affrontements ont duré plusieurs heures jusque dans la nuit et se sont conclus par 19 arrestations au total.

Aurore Le Perff
Publié le 18 novembre 2018, mis à jour le 18 novembre 2018

Flash infos