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SAINT JEAN - "Le saut par-dessus le feu est un gage de purification"

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 28 juin 2012, mis à jour le 29 mai 2013

La Grèce a célébré lundi soir la Saint-Jean, l'occasion de revivre les anciennes coutumes dans la bonne humeur, et d'oublier les difficultés économiques que traverse le pays le temps d'une soirée. Au parc de l'Académie de Platon, la fête s'est terminée au petit matin

A plusieurs moments, le rituel manque de tourner à la catastrophe (crédit photos Joanne NH Wong)

Un grand feu par-dessus lequel sautent les participants, de grands cercles de danseurs qui enchainent des pas synchronisés au rythme de la musique traditionnelle : bienvenue au parc de l'académie de Platon pour la fête de la Saint Jean, une célébration issue des traditions païenne et chrétienne. Pour cette 10ème édition au parc de l'Académie de Platon, environ 2.500 personnes ont répondu à l'appel. L'orchestre a joué toute la nuit des musiques traditionnelles de chaque région de Grèce. Des fêtes folkloriques similaires se tenaient en provinces, mais aussi dans d'autres pays de la méditerranée orientale.

Un retour aux traditions grecques
Seuls ou à plusieurs, les participants ont sauté par-dessus les flammes du feu pendant une grande partie de la nuit. A plusieurs moments, le rituel manque de tourner à la catastrophe. Pourtant, en dehors de quelques poils brûlés ou de légères égratignures, aucun blessé grave n'est à déplorer. "Le saut par-dessus le feu est un gage de purification, il s'agit de chasser le mal", explique Stephanos Ganotis, professeur de danse folklorique dans le quartier.
La tradition veut que, plus tard dans la nuit, des contes et des fables soient racontés autour du feu. Dans certains villages de Grèce, le rituel va plus loin : les jeunes hommes du village doivent piocher dans une jarre d'eau un des effets personnels qu'ont laissés les jeunes femmes à marier. Les deux jeunes gens doivent ensuite se faire une déclaration en rimes et une relation amoureuse peut commencer. "Les coutumes varient sensiblement en fonction des villages, mais la base reste la même", assure le professeur de danse.

Contrer la crise par la bonne ambiance
Avec le temps, certains rituels restent, mais les croyances changent. La fête porte cette année une couleur politique avec le mot d'ordre : "les politiciens sont morts ; nous sommes vivants, laissons les morts avec les morts". Stephanos Ganotis lie le succès des deux dernières éditions au contexte politico-économique grec : "Cette fête est aussi une manière de montrer que la crise ne touche pas la communauté, que la vie continue", explique-t-il avant d'ajouter "C'est avant tout l'occasion pour les gens qui aiment la musique et la danse de se retrouver ensemble". Rendez-vous l'année prochaine à la même date pour la prochaine édition !
Lisa Saoul (www.lepetitjournal.com/athenes.html) Jeudi 28 juin 2012

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 28 juin 2012, mis à jour le 29 mai 2013

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