Édition internationale

INTERVIEW – Hester Bruijninckx, Directeur Général d'Air France - KLM

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012
Succédant à Bénédicte Péllerin, c'est de nouveau une femme, Hester Bruijninckx, qui occupe le poste de Directeur Général d'AF-KLM Grèce et Chypre. En cette fin d'année 2007, les challenges sont nombreux avec de profondes mutations organisationnelles

Hester Bruijninckx aux commandes d'Air France KLM Grèce et Chypre (Photo LPJ)

Lepetitjournal.com : Quel est votre parcours professionnel ?
Hester Bruijninckx : Après des études en administration d'entreprises, j'ai été employée par des sociétés multinationales comme ING et Unilever. En Janvier 2000, je suis rentrée chez KLM et j'ai évolué au sein de la société, tout d'abord en Suisse à Zurich, puis à Amsterdam, et à Milan en tant que Directeur Marketing. C'est d'ailleurs à cette époque qu'a eu lieu la fusion entre Air France et KLM et j'ai pu contribuer à la construction d'une nouvelle organisation en termes d'intégration et d'harmonisation des équipes. Actuellement en Grèce, ceci constitue la prochaine étape à franchir.

Quel est le bilan de cet été pour Air France/KLM Grèce et Chypre ?
Un été très agité avec 10 vols quotidiens pour Air France-KLM : 6 vols vers Paris et 4 vols vers Amsterdam, avec 
des taux de remplissage très élevés, atteignant les 87%. Cela implique en terme de gestion beaucoup de pression. Air France a ajouté une ligne de plus cet été par rapport à l'année dernière, donc 6 vols au lieu de 5 Paris-Athènes par jour. En Grèce, nous remarquons que le marché est extrêmement saisonnier avec des taux de remplissages très élevés en été et beaucoup moins en hiver. Il est donc difficile de maintenir une offre permanente, nous devons nous ajuster.
Par ailleurs, l'aéroport d'Athènes connaît une très forte croissance. Cette année, il compte environ 10% de passagers supplémentaires, ce qui est très positif pour le pays mais aussi pour les compagnies aériennes qui opèrent ici.

L'arrivée d'Easyjet sur la ligne Paris-Athènes a-t-elle changé quelque chose pour Air France-KLM ?
Bien sûr, nous constatons un changement. Ce sont cependant deux stratégies complètement différentes opérant l'une à côté de l'autre. EasyJet propose un seul vol quotidien Athènes-Paris, économique et de bonne qualité. En comparaison, Air France-KLM dispose d'une centaine de connections et de destinations puisque notre réseau est articulé autour des 2 hubs (Charles de Gaulle et Schiphol) offrant 1.319 combinaisons origines-destinations, plaçant le groupe en tête des transporteurs européens, d'une offre plus segmentée et personnalisée selon les passagers avec des produits et services tel notre salon à l'aéroport Eleftherios Venizélos d'Athènes et, enfin, d'un programme de fidélité; la fidélisation constituant une priorité dans notre stratégie commerciale.
Je dirais qu'il y a de la place pour deux : chaque compagnie présente de bons résultats, avec un taux élevé de remplissage (85% environ). Le marché a grossi, l'offre a créé de la demande.
Il est clair cependant que nous nous surveillons mutuellement, très attentivement : les offres, les prix, la disponibilité, etc.  

Quelle est la destination Air France-KLM favorite des Grecs ?
Paris est numéro un mais l'Amérique Latine est aussi attractive : le Brésil (Rio et Sao Paolo), ainsi que La Havane à Cuba. Et enfin, New York.

Quels sont vos projets pour cette année, en tant que nouveau Directeur Général d'Air France/KLM Grèce et Chypre ?
Mon arrivée marque le début du processus d'intégration et de coopération entre Air France et KLM Grèce et Chypre. La société a, pour l'instant, l'habitude de fonctionner avec deux marques différentes, des équipes de management distinctes. C'est un changement important, un grand pas en avant, qui va nous permettre de tirer profit de notre principal atout : être un des plus larges groupes du secteur aérien sur le marché grec et chypriote.

Quelles sont vos premières impressions d'Athènes ?
Très positives. J'aime beaucoup la vie ici. J'habite à Voula et c'est un endroit très agréable, vert et proche de la mer. Avant d'arriver, j'avais quelques hésitations, on m'avait dit qu'Athènes était une ville polluée, encombrée par les voitures, mais j'y ai découvert des gens très sympathiques, ouverts et extravertis. Il règne une atmosphère très ?relax?, pas du tout ce à quoi je m'attendais. Au contraire.
Mon prochain défi : apprendre le grec pour pouvoir mieux comprendre la Grèce et sa population.

Propos recueillis par Delphine MILLET PRIFTI (www.lepetitjournal.com ? Athènes) lundi 1er octobre 2007

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 1 octobre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Flash infos