

Ce lundi 5 septembre, l'UE a appelé Ankara à promouvoir "des relations de bon voisinage" avec la Grèce.
Après une série d’incursions aériennes militaires entre la Grèce et la Turquie samedi dernier, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé la Grèce en précisant qu'elle « payera un prix élevé » si elle continue d'« harceler » les forces turques. Il a ajouté à cela: « votre occupation des îles de la mer Egée ne nous lie en rien. Le moment venu, nous ferons le nécessaire. Nous pouvons arriver subitement la nuit ». Cette dernière phrase fait référence à la guerre gréco-turque des années 1920 et notamment à la bataille pour la prise de la ville grecque de Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie.
Face à ces injonctions, le Gouvernement Grec et l’Union Européenne ont appelé Erdogan à « s’abstenir de toute escalade verbale ». Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE, a déclaré également lors d'une conférence de presse tenue ce lundi :
« La Grèce est un État membre de l’Union européenne et la souveraineté et l’intégrité des États membres de l’Union européenne doivent être respectées. »
Ce nouvel incident sera au coeur des discussions entre le Premier ministre grec et Mme Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, en visite à Athènes aujourd'hui mardi 6 septembre après son voyage officiel hier en Turquie.
Rappelons qu'à l’heure de la guerre en Ukraine, l’OTAN semble plus fragile que jamais dans la région de la mer Méditerranée orientale, déjà très sensible depuis 2009 à cause des tensions entre ces deux pays.
