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DES ILES A VENDRE EN GRECE - Oui, mais pas seulement

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 4 août 2015, mis à jour le 6 août 2015

       Cristiano Ronaldo la star du Real Madrid, selon un site portugais, aurait donc acheté une île grecque qu'il va offrir en cadeau de mariage à son agent Jorge Mendes. Mais la Grèce ne vend pas que ses îles.    

       Dans le cadre des accords entre la Grèce et ses créanciers, le pays doit vendre l'équivalent de 50 milliards d'euros de biens publics pour renflouer les caisses de l'État: et certaines îles, certes font également aussi partie d'un long inventaire. Acheter une île devient facile, quant on en a les moyens...


     Angelina Jolie et Brad Pitt auraient, quant à eux été séduits pour Gaia, une île de 17 hectares pour un montant de 4,2 millions d'euros selon Le Washington Post, et L'acteur Johnny Depp aurait fait l'acquisition de l'île Stroggilo pour 5.9 millions de dollars (4.2 millions d'euros). Stroggilo est une petite île inhabitée d'une superficie de 0,2 km carré située dans la mer Égée.

      Dernièrement, 45 îles grecques ont été vendues, et 7 ont été achetées par le Qatar, pour 3 millions d'euros. En 2013 déjà, l'émir du Qatar avait acheté six îles grecques en mer Ionienne, pour la somme de 8,5 millions d'euros.

     Des agences se sont même spécialisées sur le marché de la vente d'îles aux particuliers, avec des catalogues, consultables en ligne?


    Des îles à vendre ? Oui, mais pas seulement.

    Les biens de l'état à la vente, on les retrouve très facilement sur le site de "The Hellenic Republic Asset Development Fund ": le HRADF, ou le Taiped (http://www.hradf.com), avec toutes les descriptions des biens à la vente, documents administratifs à télécharger et portfolio. Le Fonds est une société anonyme, dont la République hellénique est le seul actionnaire au capital de 30 M ?. Crée en 2011, il  supervise ainsi la vente et la privatisation des actifs publics.


    
  On y trouve ainsi des marinas, des aéroports régionaux, l'ancien aéroport d'Athènes, des golfs, de nombreux terrains face à la mer,  des complexes hôteliers détenus par la Banque nationale de Grèce, des centres commerciaux, des bâtiments publics au pied de l'Acropole, les sites Olympiques des Jo de 2004,  des plages...

     La liste est longue et toute la Grèce est concernée.  


      Des entreprises nationales sont également mises à la vente : les compagnies des eaux de la ville d'Athènes (Eidap) et de Thessalonique (Eyath).Hellenic Petroleum, la compagnie de raffinage et de distribution du pétrole, DEPA, la compagnie nationale d'importation et de distribution de gaz naturel et la compagnie ferroviaire nationale Trainose.


     Le HRADF suggère sur son site des projets de développement : il y préconise des constructions d'hôtels ou de villas privatives pour les nombreux terrains mis en vente aux abords des plus belles plages du pays comme sur les îles de Naxos, Rhodes, Leucade, Limnos ou en Crète?


      «Il s'agit en fait de vendre la mémoire de nos ancêtres, de vendre notre histoire», s'étonnait avec tristesse un conseiller du gouvernement grec, après la signature de l'accord cadre, le 12 juillet.


     Et si le gouvernement doit se délester de bon nombre de ses biens, de son patrimoine,  ici, à Athènes, bon nombre de coeurs en sont alourdis.


Hugues Pacorel - (www.lepetitjournal.com/athènes) - Mardi 4 Août 2015

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 4 août 2015, mis à jour le 6 août 2015

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