Les représentants des créanciers internationaux du pays devraient retourner à Athènes cette semaine pour reprendre les pourparlers de sauvetage malgré les tensions persistantes entre la Grèce et ses prêteurs, soulignées par le Premier ministre Alexis Tsipras ce week-end.
Dans un discours prononcé samedi devant le comité central de SYRIZA, Tsipras a critiqué les créanciers de la Grèce, les invitant à réviser leurs "demandes irrationnelles".
"Nous n'accepterons pas des demandes qui ne sont pas soutenues par la logique et les chiffres", a t-il martelé.
Il a demandé au Fonds monétaire international en particulier, de réviser ses récentes évaluations des perspectives économiques de la Grèce afin que les négociations de renflouement bloquées puissent reprendre au niveau technique.
Tsipras a également appelé la chancelière allemande Angela Merkel à freiner le ministre des Finances Wolfgang Schaeuble et sa "constante hostilité" envers les Grecs, l'accusant d'essayer de créer une "zone euro à deux vitesses" et de le comparer à un "pyromane maniaque jouant dans un entrepôt rempli d'explosifs. "
Une période pré électorale dans un pays ne peut pas affecter les développements dans un autre pays, a indiqué Tsipras, suggérant que la tactique de destruction de la Grèce par Schaeuble pourrait viser à arrêter la fuite des votes allemands vers le parti d'extrême-droite avant les élections allemandes de septembre.
Malgré ses paroles fortes, le Premier ministre grec a exprimé sa conviction que l'examen du renflouement sera conclu avec succès, notant que l'économie grecque avait déjà des signes de reprise. Ses commentaires arrivent, alors que quelque 4 millions de contribuables doivent un total de 95 milliards d'euros à l'Etat, alors que les dettes envers les caisses de sécurité sociale sont de l'ordre de 25 à 28 milliards d'euros et que les prêts bancaires non performants s'élèvent à environ 107 milliards d'euros, soit 45% des prêts.
(www.lepetitjournal.com/Athenes) lundi 13 février 2017