Le gouvernement grec dit "STOP" au tourisme massif, notamment britannique, à Athènes. Des manifestations anti-touristes éclatent.
Face à l'afflux sans précédent de touristes, le gouvernement grec a lancé un avertissement ferme :
Pas de tourisme supplémentaire !
Cet avertissement du gouvernement grec était adressé principalement aux touristes britanniques, déclarant "NO MORE TOURISM" (plus de tourisme) alors que la ville historique d'Athènes lutte contre la pression du sur-tourisme. Cette déclaration fait suite à des tensions croissantes et des perturbations causées par l'afflux de vacanciers britanniques.
Une vague de mécontentement se propage à Athènes face à l'augmentation du nombre de touristes
Des manifestations de sentiment anti-touriste ont vu le jour, prenant la forme de graffitis visant les étrangers, de protestations exprimant l'inquiétude face à la transformation des quartiers locaux, et même d'actes de vandalisme et d'incendie.
Cependant, le secteur continue toujours de croître, les recettes de voyage pour les deux premiers mois de cette année ont atteint un record de 569,7 millions d'euros, contre 457,5 millions d'euros sur la même période en 2023. Ce qui laisse présager un nouveau record sur cette année 2024.
Les Airbnb : un facteur aggravant
Expulsée de sa maison dans le quartier de Metaxourgio à Athènes, Anna Theodorakis, une résidente touchée par ces changements, a partagé son expérience. Pour elle, une action directe dans les rues est nécessaire pour mettre fin aux activités qui déplacent les locaux. L'un des problèmes souligné par l’habitante est la prolifération des propriétés Airbnb et des locations à court terme. Selon elle, ces derniers ont un impact sur le caractère distinctif des quartiers traditionnels et les locaux commencent à se sentir comme étrangers dans leur propre pays. De nombreuses familles finissent par déménager dans d'autres quartiers pour éviter le tourisme de masse.
L’augmentation du nombre de locations courte-durée dans les quartiers traditionnels produit finalement un effet inverse. Si les Grecs ne vivent plus dans ces quartiers, les touristes à la recherche d’authenticité risquent également de s’amenuiser.
Réponse de la Grèce aux touristes britanniques concernés par les incendie de 2023
Malgré les défis à Athènes, les responsables du tourisme s'efforcent d'atténuer l'impact des incendies de forêt à Rhodes de l'année dernière. Ils offrent un séjour gratuit d'une semaine sur l'île, aux touristes britanniques dont les vacances ont été perturbées par les incendies. Cette initiative, connue sous le nom de 'Rodos Week', vise à raviver l'intérêt pour la région en fournissant des bons électroniques pour des hébergements hôteliers, d'une valeur allant de 300 € à 500 €, selon la catégorie de l'hôtel.