Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2013
Vie quotidienne, viols, rapports homme-nature, ... les sujets traités en pellicule sont aussi éclectiques que les nationalités des photographes qui ont répondu présents au Athens Photo Festival 2013. Dans l'ancienne usine à gaz devenue centre culturel, la diversité émerge de toutes parts
Entre fours de distillations, cheminées, citernes et tuyaux, les salles d'expositions accueillent des oeuvres photographiques susceptibles d'éveiller en chacun peine ou éblouissement. De grands espaces aux murs immaculés abritent les différentes oeuvres des jeunes photographes grecs, illustrant la routine, le mal être, la volonté d'effacer le passé... mais le plus frappant reste sans aucun doute ces clichés de migrants afghans de Panos Kefalos.
Deux artistes, deux singularités
La visite se poursuit,d 'une salle à l'autre et à travers les allées extérieures, sombres, éclairées par le halo rouge de la cheminée. Un espace consacré à Jacob Aue Sobol "close to you", totalement en décalage avec les thèmes abordés. Le choix du noir et blanc dans la photographie de moments simples mystifie la photo, efface les impuretés. De son côté, le Français, Cédric Delsaux soutenu par l'Institut français d'Athènes, expose dans un espace unique en adéquation avec son art. Entre réalité et fiction, mêlant faune et endroits désaffectés, ses photos fusionnent avec l'ancienne usine.
La dernière salle est incontournable. Autant pour ces papiers glacés représentant la symbiose entre la nature et l'humain que pour ces portraits de victimes. De Russie, d'Asie, en passant pas la Roumanie, les photos vieillies par le temps sont incorporées à des paysages actuels pour montrer la douleur de l'expropriation. La force des oeuvres est bluffante. Le plus poignant : les photographies des victimes rescapées de la tuerie d'Utoya en Norvège. Meurtris physiquement par cette expérience, la détresse et le vide se lisent dans les oeuvres d'Andreas Gjestvang. Et puis, on échappe pas à ces photos de mères tenant leur enfant par la main. Enfants fruits des viols systématiques perpétrés lors du génocide Rwandais.
Un voyage à travers le monde, des sujets divers où un artiste touchera la corde sensible de chacun. Déranger, attrister, dérouter, émerveiller restent le propre de l'art et de la photographie.
Andrea Lebourgeois (www.lepetitjournal.com/athenes) Mercredi 13 novembre 2013
Athens Photo Festival 2013
www.photofestival.gr
Au Technopolis de Gazi, Athènes
Heures d'ouverture : Lundi à vendredi 17h à 22h, Samedi et Dimanche de 12h à 22h.
Dans le cadre du Festival de Photo d'Athènes, trois photographes français seront présentés : l'exposition « Here to Stay» de Cédric Delsaux et celle de Charles Fréger intitulée «Wilder Mann» et celle de Baudoin Colignon, intitulée "Ubiquity".
www.photofestival.gr
Au Technopolis de Gazi, Athènes
Heures d'ouverture : Lundi à vendredi 17h à 22h, Samedi et Dimanche de 12h à 22h.
Dans le cadre du Festival de Photo d'Athènes, trois photographes français seront présentés : l'exposition « Here to Stay» de Cédric Delsaux et celle de Charles Fréger intitulée «Wilder Mann» et celle de Baudoin Colignon, intitulée "Ubiquity".
Publié le 12 novembre 2013, mis à jour le 13 novembre 2013
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