Pour la première fois depuis deux siècles, le Parthénon, apparaît presque entièrement libéré de ses échafaudages. Les visiteurs peuvent enfin admirer l’harmonie et la beauté du monument antique sans entrave visuelle


« Voir aujourd’hui le temple se dresser ainsi, totalement dégagé, est un événement qui n’était pas arrivé depuis environ deux cents ans. » Lina Mendoni
Une étape historique dans la restauration du monument
Le démontage mi octobre 2025 des échafaudages, installés sur la façade ouest depuis vingt ans, marque l’achèvement d’une phase majeure du vaste programme de restauration du Parthénon, engagé dans les années 1970. Pendant quelques semaines, les visiteurs franchissant les Propylées pourront contempler le temple dans toute sa splendeur, tel qu’il fut conçu au Ve siècle av. J.-C. par les architectes Ictinos et Callicratès, sous la direction de Périclès.
Cette situation unique est toutefois temporaire : les anciennes structures métalliques seront bientôt remplacées par des installations plus légères et plus sûres, nécessaires à la dernière phase du chantier.
« Cette vue exceptionnelle durera environ un mois, peut-être un peu plus, avant que les échafaudages ne soient réinstallés pour les travaux finaux sur le côté ouest », a précisé Lina Mendoni.
« Ils ne resteront pas longtemps : leur retrait complet est prévu d’ici la fin du printemps ou, au plus tard, l’été 2026. À cette date, le Parthénon sera totalement libéré de ces structures. »
Un chantier de plusieurs décennies
Le projet de restauration, piloté par le Service de Restauration de l’Acropole (YSMA), a débuté dans les années 1970 afin de réparer les dommages causés par d’anciennes interventions, les fractures du marbre et les effets de la pollution atmosphérique.
L’objectif initial, centré sur la sauvegarde, s’est progressivement élargi à une restauration complète. Les travaux ont permis de corriger des déformations anciennes, de replacer des éléments architecturaux mal positionnés et de renforcer la stabilité structurelle du temple.
Le programme a déjà permis d’achever les restaurations de l’Érechthéion, des Propylées et du Temple d’Athéna Niké.
Les interventions sur le Parthénon et sur le mur de l’Acropole se poursuivent et devraient s’achever dans les prochains mois.
Le Parthénon, chef-d’œuvre intemporel
Érigé en 438 av. J.-C., le Parthénon demeure l’un des monuments les plus emblématiques de l’histoire de l’architecture occidentale.
Malgré les tremblements de terre, les incendies et les siècles d’usure, il domine toujours majestueusement la colline sacrée de l’Acropole, témoignage du génie technique et artistique de la Grèce antique. Les proportions parfaites de l’édifice — sa hauteur, sa largeur et sa profondeur — continuent de fasciner les ingénieurs et les architectes contemporains, qui s’interrogent encore sur les secrets de sa longévité.
Une vision rare et éphémère
Ce dégagement temporaire offre aux Athéniens et aux visiteurs une image inédite du Parthénon, probablement la plus pure depuis deux siècles.
D’ici l’été 2026, une fois la restauration du fronton ouest achevée, le monument sera enfin débarrassé de tout échafaudage, retrouvant sa silhouette originelle et son éclat intemporel — pour la première fois depuis les débuts de sa reconstruction moderne.
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