Rzeczpospolita consacre sa une aux biens nationalisés par l’Etat polonais en 1945. 8 000 biens immobiliers appartenant à des propriétaires étrangers avaient alors été nationalisés.
Pour éviter les revendications des citoyens étrangers, la République populaire de Pologne avait signé entre 1948 et 1971 des accords d’indemnisation avec quatorze Etats dont la France, les Etats-Unis ou le Danemark. En vertu de ces accords, les citoyens de ces Etats ne pouvaient demander d'indemnisations qu’à leur propre Etat. Une loi de 1968 avait confié au ministère des Finances l’inscription au cadastre de ces biens immobiliers, mais cela n’a jamais été fait pour la plupart d’entre eux, ce qui a ouvert la voie au marchandage illégal des droits à la reprivatisation. En effet, une véritable mafia de spécialistes en "re-privatisation illégale" impliquant des avocats et notaires s’est créée à Varsovie. Une parcelle en plein centre-ville a été ainsi restituée récemment à un avocat qui avait racheté les droits aux descendants d’un Danois propriétaire de la parcelle avant 1945. Il s’agit d’un terrain d’une valeur de 160 millions de zlotys. Si ce bien avait été inscrit au cadastre en vertu de l’accord d’indemnisation entre Varsovie et Copenhague, cette propriété serait devenue publique et sa restitution n’aurait pu avoir lieu.
La Rédaction (lepetitjournal.com/Varsovie) - Mardi 11 octobre 2017
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